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24 juillet 2017

EN MARCHE, arrière 7

Jupiter s'en prend aux pauvres avec une baisse des aides au logement qui aident les étudiants à payer leur loyer.

J'avais déjà constaté, il y a plusieurs années, la misère des étudiants parisiens. Jupiter ne fera que l'augmenter à moins qu'il ne décide de supprimer les universités ! Déjà en grande détresse financière les facultés ne pourront pas satifaire toutes les demandes à la rentrée. 

Les orphelins pourront toujours aller dans l'armée puisque ce sera le seul budget qui augmentera l'année prochaine.

La baisse des aides au logement, « perçues par les pauvres et les modestes », suscite des critiques

Organisations étudiantes mais aussi responsables politiques et associatifs ont réagi à l’annonce d’une réduction des aides personnelles au logement.

Le Monde.fr avec AFP | 23.07.2017 à 11h03 • Mis à jour le 23.07.2017 à 14h25

Cinq euros de moins chaque mois : les aides au logement vont baisser uniformément dès le 1er octobre afin de renflouer les finances de l’Etat. La décision, rendue publique samedi 22 juillet, a provoqué la colère immédiate des étudiants, parmi les bénéficiaires de ces aides, et de responsables politiques et associatifs.

Les organisations étudiantes ont été les premières à réagir, le premier syndicat, la FAGE, s’insurgeant contre cette réduction de 60 euros par an des APL. « Alors que plus de 60 000 bacheliers sont en détresse, faute d’affectation [dans l’enseignement supérieur], la poursuite d’études se voit aujourd’hui doublement remise en cause », a dénoncé ce syndicat.

Le logement pèse lourd dans le budget d’un étudiant

La FAGE a demandé au gouvernement d’Edouard Philippe et au président Emmanuel Macron « de ne pas matraquer le portefeuille des étudiants en revenant sur cette mesure injuste, d’ouvrir une vraie réforme des aides sociales étudiantes et de lancer sans délais le plan de 80 000 logements annoncé dans le programme du président de la République ».

Pour Lilâ Le Bas, présidente de l’UNEF, « encore une fois on fait des économies sur le dos des étudiants », qui représentent 40 % des allocataires des APL :

« Cette aide est vitale pour avoir un logement autonome, pour avoir simplement les moyens de poursuivre ses études car on le sait bien, la précarité est importante, les bourses insuffisantes. »

« Pour nous, c’est évidemment inacceptable », a-t-elle ajouté, interrogée sur BFMTV.

Autre syndicat étudiant, le mouvement Promotion et défense des étudiants a également exigé « le retrait d’[une] proposition dangereuse pour la jeunesse » et condamné un « double discours » du gouvernement, qui a promis un gel des frais d’inscription universitaire tout en prenant des mesures d’économies « à contresens » en termes de logement. Or, selon la FAGE, un étudiant sur quatre vit sous le seuil de pauvreté et le logement représente plus de la moitié du budget mensuel d’un étudiant.

La Fondation Abbé Pierre demande à être reçue par le gouvernement

Des personnalités du monde politique et associatif ont également réagi à l’annonce gouvernementale. L’ex-candidat à la présidentielle Benoît Hamon juge sur son compte Twitter« révoltant » « une baisse des APL perçues par les plus modestes et la réduction de l’ISF [l’impôt sur la fortune] payé par les plus riches ».

 

Le député socialiste Régis Juanico dénonce une baisse « sur le dos des plus modestes » et le sénateur Les Républicains Roger Karoutchi y voit « un mauvais signal pour les étudiants et notre politique du logement ». Même Matthieu Orphelin, député La République en marche, rappelle que cinq euros par mois, pour les étudiants les plus précaires, « ce n’est pas neutre ».

De son côté, le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Christophe Robert, estime « très inquiétant » le signal envoyé par le gouvernement. « Les pauvres et modestes clairement ciblés pour faire des économies ! », écrit-il sur son compte Twitter. Le responsable de l’association caritative a demandé à être reçu par le gouvernement.

« On voudrait pouvoir discuter des raisons de ce choix qui nous paraît assez étrange. On a déjà rencontré le gouvernement à plusieurs reprises mais voir annoncerune baisse des aides au logement qui ciblent vraiment les ménages les plus modestes, les plus pauvres, nous semble être un signe assez préoccupant. »

« D’autant que cette baisse intervient après d’autres baisses qui ont conduit depuis quinze ans les aides à décrocher par rapport au coût du logement », fait-il valoir, précisant que ces dernières ont évolué sur cette période « deux fois moins vite que les loyers et trois fois moins vite que les charges ».

Le gouvernement « dit n’importe quoi »

Emmanuelle Cosse, ancienne ministre du logement, interrogée par France Info, se dit, elle, « consternée » et accuse le gouvernement de « dire n’importe quoi ». Une baisse de cinq euros n’a jamais été actée pendant le mandat de François Hollande, contrairement à ce qu’annonce Matignon, assure-t-elle.

Samedi, une responsable du ministère de la cohésion des territoires, chargé entre autres du logement, a affirmé que les aides personnelles au logement subiront « une baisse de 5 euros par mois et par ménage à partir d’octobre suite à l’application d’une réforme d’économie budgétaire décidée sous le quinquennat précédent et pas encore appliquée ».

Une affirmation contredite par Mme Cosse :

« Il y a eu tout un débat sur les APL, en 2015, qui a abouti à des mesures d’économie dans la loi de finances de 2016 discutée en décembre 2015. Ces mesures visaient surtout à raboter les APL pour les publics qui avaient plus de 30 000 euros de patrimoine et à rappeler que les enfants dont les parents payaient l’ISF n’avaient pas le droit à l’APL. Ces mesures ont été appliquées en juillet et en octobre 2016. »

Dans un entretien au Parisien, l’ancien ministre chargé du budget, Christian Eckert, affirme également que le précédent gouvernement n’a « jamais » envisagé une baisse des aides au logement :

« Nous ne l’avons jamais envisagée. Jamais. Je suis formel. Elle ne nous semblait pas juste. »

Jeudi à l’Assemblée nationale, lors du débat d’orientation des finances publiques pour 2018, le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, avait affiché la couleur en annonçant des coupes dans les dépenses pour le logement, la formation professionnelle et dans les aides sociales, où la France dépense « plus que ses voisins sans pour autant améliorer les services publics ».

Les aides personnelles au logement bénéficient au total à 6,5 millions de ménages français et coûtent 18 milliards d’euros par an au budget de l’Etat. Versées par la Caisse d’allocation familiale (CAF), elles se décomposent en trois catégories : l’APL, qui profite notamment à environ 800 000 étudiants, l’allocation de logement familial (ALF) et l’allocation de logement social (ALS). Une baisse de ces aides de 5 euros par mois et par ménage représenterait une économie mensuelle de 32,5 millions d’euros, soit 97,5 millions sur les trois derniers mois de l’année en cours.

 

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