NOUS SOMMES EN GUERRE, jour 15

NOUS SOMMES EN GUERRE, jour 15 ( 31 mars 2020)

EHPAD: Les autorités sanitaires qui imposent des mesures pour protéger les résidents des EHPAD du coronavirus ne semblent pas connaître la survie dans ces lieux sinistrés. Presque tous privatisés, conçus pour rapporter un maximum de profit aux investisseurs, ces établissements ont une gestion essentiellement basée sur l'économie: un minimum de personnel, une nourriture rationnée, la plupart du temps pas de médecin sur place, ni de dentiste, ni de kiné. Avant la crise sanitaire les EHPAD étaient déjà au bord de l'explosion et  on leur demande maintenant de ne plus accueillir les familles et de confiner les résidents dans leurs chambres. Au manque de nourriture saine et de temps d'échange on veut ajouter une solitude qui tue. Tout ce qu'il faut pour se débarrasser des vieux ! 

PRISON : La France a été condamnée plusieurs fois par l'Europe pour la surpopulation carcérale et les conditions inhumaines imposées aux condamnés. Les autorités interdisent aujourd'hui les visites des familles et les parloirs. Cela provoque des mutineries qui mettent en danger les prisonniers et les surveillants. Aucune mesure sanitaire ( masque, gel ) n'a été prise pour protéger les internés. Des prisonniers tombent malades, des surveillants se retirent mais les infractions au respect de l'état d'urgence sanitaire prévoit encore de la prison. 

CONTRÔLES : Les contrôles des personnes dans la rue ou sur les routes tournent au cauchemar. Les contraventions abusives pour une autorisation mal remplie ou un comportement suspect créent de la violence. Certains maires dictent à la population des règles ridicules. Le maire de Sanary interdit aux habitants de s'éloigner à plus de 20 mètres de leur habitation. D'autres maires obtiennent le droit de rouvrir des marchés. Ce n'est pas toujours la santé qui est le principal souci des autorités nationales et locales.

MASQUES. Un avion cargo russe a livré à la France quelques millions de masques chinois mais beaucoup de travailleurs dans la santé ou ailleurs n'ont toujours pas reçu les protections nécessaires. Les promesses se multiplient chaque soir pour annoncer la fourniture prochaine de " milliards" de masques. Les pays riches qui vivaient sur l'exploitation des pays pauvres pour avoir une main d'oeuvre bon marché se trouvent aujourd'hui démunis et incapables de protéger leurs populations.

TGV: Mobilisation d'un train à grande vitesse pour transporter 12 malades. " C'est de la communication" dit un professeur urgentiste. 120 soignants pour transporter 12 malades alors que l'on manque de personnel, c'est du spectacle. Ce docteur signale qu'il y a plusieurs hôpitaus fermés dans la région parisienne avec du matériel qui n'a pas encore été vendu. Ils pourraient être ouverts à nouveau. Et l'on sait que le plus grand hôpital militaire du Val de Grâce, où ont été soignés plusieurs chefs d'état a aussi été fermé.