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19 octobre 2013

BRAVO PÉPÈRE 2

Deuxième jour de manisfestations lycéennes: la jeunesse bouge et les vieux politicards commencent à trembler.

Merci les jeunes: " C'est à vous de foutre le vieux monde par-terre et d'en reconstruire un autre, mieux que le nôtre" disait May Picqueray, militante anarchiste.

Des lycéens manifestent à Paris contre les expulsions d'enfants scolarisés

Le Monde.fr avec AFP | 17.10.2013 à 09h22 • Mis à jour le 18.10.2013 à 07h49 |

Par François Béguin  et Maryline Baumard

Pour protester contre les expulsions de Leonarda, collégienne kosovare remise à la police le 9 octobre lors d'une sortie scolaire, et de Khatchik Kachatryan, un élève arménien parisien de 19 ans, des milliers de lycéens se sont mobilisés à Paris, jeudi 17 octobre, à la veille des vacances scolaires. Selon le rectorat et des syndicats, au moins quatorze lycées ont été perturbés et quatre autres – Maurice-Ravel, Hélène-Boucher, Charlemagne et Sophie-Germain – ont été totalement bloqués dans la matinée.

Réunis  à l'appel notamment du syndicat lycéen FIDL, du Réseau éducation sans frontières (RESF) et de la CGT Educ'action, des centaines de jeunes s'étaient rassemblés dans la matinée devant le rectorat de Paris, avant de converger vers la place de la Nation, rejoints par des enseignants. Le défilé, qui rassemblait 7 000 personnes selon la FIDL et  2 500 selon la préfecture de police de Paris, a ensuite pris la direction de Saint-Augustin (8e arrondissement).

Les manifestants, dont certains avaient tracé deux traits parallèles sur leurs joues en signe d'égalité, chantaient des slogans hostiles au ministre Manuel Valls tels que "Khatchik en France, Valls en Arménie", "Valls démission" ou "Libérez Khatchik !". Sur les pancartes, "Non à l'éducation par l'expulsion" ou "En France, les immigrés sont envoyés vallser".

"VALLS EST CENSÉ ÊTRE DE GAUCHE ET PRÔNER L'ÉGALITÉ"

"Des professeurs ont distribué des tracts lundi à la sortie des cours et ont proposé de signer une pétition, raconte Astrid, 17 ans, étudiante en terminale au lycée Dorian, dans le 11e arrondissement. On a ensuite créé un groupe Facebook de soutien à Khatchik qui comptait déjà 500 membres avant-hier." Tous les lycéens interrogés font état d'une mobilisation via les réseaux sociaux (FaceBook, Twitter) et les textos.

Lire aussi : "Les blocages de lycées sont le degré zéro de la conscience politique"

Pour Elisa, 16 ans, en 1ere au lycée Charlemagne, dans le 4e arrondissement, "cette expulsion est la goutte d'eau qui fait déborder le vase". "On trouve inadmissible que des élèves soient expulsés, témoigne Fanny, 16 ans, en terminale L au lycée Hélène-Boucher, dans le 20e. Cela va à l'encontre de la Constitution et des droits de l'homme". A ses côtés, Mathilde approuve. "Valls n'a pas le droit de faire ça, il est censé être de gauche et prôner l'égalité"

"MON PÈRE EST ASSEZ D'ACCORD. J'EN AI DISCUTÉ AVEC LUI"

"La prof de français nous a appelé les enfants de Rabelais parce qu'elle trouvait notre attitude très humaniste", dit Neil Chemlal en 1re littéraire à Paul-Valéry dans le 12e arrondissement. Ce qu'il préfére aujourd'hui, c'est chanter son "Manu, si tu savais, ta politique, où on s'la met... "

Beaucoup n'en étaient qu'à leur deuxième manifestation, comme Léonie Esbron, une lycéenne d'Hélène-Boucher. "Je suis allée à la manif du mariage pour tous et aujourd'hui je suis là", commente-t-elle. A côté d'elle, Alice. A peine 16 ans elle aussi et le visage barbouillé de rouge à lèvres. "On n'avait que ça pour écrire le prénom de Katchik sur nos joues. C'est pas top, mais bon".

Pour Lucie Zeitoun, du lycée Brassens, il est important d'avoir une conscience politique. "L'accueil des jeunes étrangers et leur maintien en France le temps de leur lycée est une des valeurs de notre pays. Il ne faut rien lâcher." Elie, Mathieu et Eddy, tous trois en 1re scientifique ont passé le coup de fil aux parents pour leur expliquer qu'ils iraient à la manifestation plutôt qu'au cours de physique. " Mon père est assez d'accord. J'en ai discuté avec lui. Mais bon ce qu'il ne faut pas, c'est que je rate le devoir de physique après !", plaisante Mathieu.

 

 

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