MERCI LOUIS JOSÉ BARBANçON

MERCI LOUIS-JOSÉ BARBANçON 18 février 2006 Calédonien, Louis-José Barbançon, historien et spécialiste du bagne, a été élevé dans le mythe du général de Gaulle. Son père, Raymond Barbançon, comme son oncle, Yvon Morandeau, ont fait partie des volontaires de FNFL ( Forces Navales Françaises Libres) qui se sont engagées dès 1940, derrière le ganéral de Gaulle. Agé de seulement 17 ans Raymond Barbançon a triché sur son âge pour pouvoir s’engager ( minimum 18 ans) et il a commencé la guerre de libération sur le Chevreuil. Creuset de fraternité pour tous ces jeunes venus des quatre coins de la Néo-Calédonie, toutes ethnies et toutes classes sociales confondues, les anciens des FNFL et du Bataillon du Pacifique, ont ensuite occupé des postes politiques importants dans l’île après la Libération. José Barbançon nous a donné un témoignage important sur le rôle de cet engagement et sur sa portée. C’est le de Gaulle résistant, rebelle, non-conformiste, tourné vers la connaissance et le respect des peuples et vers leur avenir que José Barbançon admire. Très proche de Jean Marie Tjibaou, il a milité auprès de Kanaks, pour une indépendance qui faisait sa place aux “victimes de l’histoire” comme les appelait Tjibaou, c’est à dire les peuples venus d’ailleurs de gré ou de force ( le bagne) en kanaky. Aujourd’hui Barbançon est toujours préoccupé par une situation d’équilibre qui peut basculer d’un moment à l’autre, d’un côté comme de l’autre, et qu’il faudrait consolider. Mais les Métropolitains, principaux bénéficiaires des avantages de la colonie, ne font rien pour que la situation se stabilise. Ils trouvent trop d’intérêt Outre Mer, où ils ont même l’idée d’imposer l’euro!, et partiront le jour où ils ne seront plus à leur aise. Eux, ont un deuxième pays, les Calédoniens, océaniens depuis plusieurs générations, et les Kanaks, habitants des îles depuis plusieurs siècles, devront réparer les pots cassés. Quel privilège de pouvoir parler avec un homme aussi fin, aussi sensible, aussi proche de son pays que José Barbançon!