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22 janvier 2006

MERCI YVES BOISSET

Merci Yves Boisset 22 janvier 2006 J’ai entendu hier à la radio une bribe d’interview d’Yves Boisset, l’un des meilleurs cinéastes français. A la question: “ Pourquoi vous ne faites plus beaucoup de films?”, il répond: “Parce que les sujets que je propose ne sont pas acceptés et ne peuvent plus se faire sans l’argent public”. Il est connu que le cinéma français et les productions de la télévision sont payées à 95% par les contribuables français mais ce ne sont pas eux qui choisissent les sujets qui pourraient les intéresser. Yves Boisset disait qu’on lui avait non seulement refusé un film sur les trafics d’armes mais qu’en plus son producteur avait eu les pires ennuis de la part du fisc. Il est facile de faire peur aux producteurs aujourd’hui! Pour que l’on se souvienne de qui est Yves Boisset, je mets à la fin de ce texte une biographie d’Yves Boisset. Même celles et ceux qui écrivent des blogs sont menacés aujourd’hui. Un directeur d’école, qui écrivait sous un pseudo, sans publier sa photo, a été dénoncé par un collègue ( bravo la solidarité entre enseignants!) comme homosexuel. Sa vie privée n’ayant aucun rapport avec sa vie professionnelle il a quand même été licencié du jour au lendemain. Ses collègues se mobilisent pour le faire réintégrer. J’avais remarqué, dès les premières pages publiées sur mon blog, que j’étais lu par la police, ce qui est normal puisqu’un blog est public, mais je ne savais pas que de “bonnes âmes” pouvaient se servir de nos textes pour nous dénoncer. La société de délation progresse. Vive la démocratie, la liberté de pensée et d’expression! Biographie d’Yves Boisset Il collabore à un certain nombre de revues spécialisées (« Cinéma », « Midi Minuit Fantastique », « Les Lettres Françaises »), et travaille avec Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier à la première édition (1960) de « Vingt Ans de Cinéma Américain ». Dans les années 1970, il incarne un cinéma protestataire, et au grand jour, des pouvoirs et idéologies en place, s'inspirant souvent d'évènement réels : la police (Un Condé), l'affaire Ben Barka (L'Attentat), le racisme (Dupont Lajoie), l'intrusion de la politique dans le judicaire (Le Juge Fayard dit le Shériff). Il est également le premier à aborder ouvertement la guerre d'Algérie (R.A.S.). Il adapte par ailleurs plusieurs auteurs reconnus : Michel Déon et son taxi mauve, Marie Cardinale avec La Clé sur la porte, Jean-Patrick Manchette avec Folle à tuer, Philippe Djian et Bleu comme l'enfer. À partir du milieu des années 1980, il se consacre quasiment exclusivement à la télévision (son dernier long métrage de cinéma en date est La Tribu en 1990), avec des réalisations historiques de prestige qui continuent à interroger la morale des comportements et des pouvoirs, et la fragilité de leurs acteurs : L'Affaire Seznec, L'Affaire Dreyfus, Jean Moulin Filmographie Assistant réalisateur * L'Arme à gauche de Claude Sautet 1964 * Paris brûle-t-il ? de René Clément 1966 * Coplan ouvre le feu à Mexico de Riccardo Freda 1966 Réalisateur * Coplan sauve sa peau 1967 * Cran d'arrêt 1970 * Un condé 1970 * Le Saut de l'ange 1971 * L'Attentat 1972 * R.A.S. 1973 * Dupont Lajoie 1975 * Folle à tuer 1975 * Le Juge Fayard dit le « shérif » 1977 * Un taxi mauve 1977 * La Clé sur la porte 1978 * La Femme flic 1980 * Espion, lève-toi 1981 * Allons z'enfants 1981 * Le Prix du danger 1982 * Canicule 1984 * Bleu comme l'enfer 1986 * La Travestie 1988 * Radio Corbeau 1989 * La Tribu 1990 Réalisateur à la télévision * Le Parfum de la dame en noir 1966 * Frontière du crime 1990 * Les Carnassiers 1991 * L'Affaire Seznec 1992 * Le Tunnel 1993 * L'Affaire Dreyfus 1994 * Les Amants de Rivière rouge 1995 * Sam 1999 * Cazas 2001 * Dormir avec le diable 2001 * Jean Moulin 2001 Récompenses * L'attentat, grand prix de la mise en scène au Festival de Moscou. * Dupont-Lajoie, Ours d'Argent au Festival de Berlin * Le juge Fayard, prix Louis-Delluc
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