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7 juin 2020

NOUS SOMMES EN GUERRE, jour 83

NOUS SOMMES EN GUERRE, jour 83 ( 07/06/2020)

strasbourg

 

PAS DE JUSTICE, PAS DE PAIX. C’est le slogan le plus crié dans les manifestations en France contre les violences policières. Hier, samedi, de très nombreuses manifestations interdites se sont tenues dans plusieurs villes et notamment à Paris. Les images ont montré surtout des jeunes de toutes les couleurs mais aussi des personnes plus âgées. La police, prudente, n’est pas intervenue brutalement . Il n’y a donc eu aucune violence.

On pourrait interpréter le slogan des manifestants: «Avec la justice il y aura la paix ». Mais sans la justice ?…  

Il est donc temps que les actes racistes et violents de certains policiers soient interdits et sanctionnés. Les Etats-Unis l’ont fait pourquoi pas la France ?

 

 LAISSEZ-NOUS RESPIRER !

 Manifestons-nous partout en France !

Samedi 6 juin 2020, rendez-vous à 17 heures 

 Oui, nous ne nous sentons pas en sécurité face à un flic ! 

Oui, nous avons peur de la police depuis que notre père, notre mari, notre fils, notre frère, notre mère, notre sœur a été massacré.e par des agents des forces de l’ordre et que nos vies ont été détruites pour toujours. 

 

Le 13 mars dernier, face à la menace du virus, nous avons choisi d’annuler notre marche « Laissez-Nous Respirer ! », lancée par l’Appel de 38 familles de victimes de violences policières et de collectifs de blessés. www.change.org/LaissezNousRespirer

 

Mais ce 2 juin 2020 demeurera une date historique. 

Pour toujours, nous nous souviendrons des dizaines de milliers de jeunes qui ont répondu à l’appel du Comité Adama pour dénoncer le système raciste qui tue et l’appareil judiciaire qui acquitte, et pour exiger vérité et justice pour les femmes et les hommes insulté.es, humilié.es, tabassé.es, blessé.es, mutilé.es ou tué.es par des membres des forces de l’ordre. 

Pour toujours, nous conserverons l’image de cette foule qui déferlait à perte de vue. Pacifique mais pleinement lucide, consciente et déterminée.

 

Alors ce samedi 6 juin, les familles de victimes vous demandent votre soutien pour amplifier le mouvement international de solidarité contre l’impunité des forces de l’ordre.

 

Postez et partagez avec nous sur les réseaux sociaux à 17 heures précises : #LaissezNousRespirer   

#JusticePourToutesLesVictimes   #PasDeJusticePasDePaix

dans la langue de votre choix, inscrits sur votre main, une feuille, un carton ou n’importe quoi d’autre, devant un monument symbole de votre ville.

 

À Paris, nous vous invitons à vous promener sur le Champ-de-Mars, dans le respect des gestes-barrières, pour y prendre une photo du hashtag devant la tour Eiffel et la publier à 17 heures.

 

Plus que jamais nos revendications sont au cœur de l’actualité. 

Malgré les appels du pouvoir politique à la trêve et la solidarité nationale, les agressions et les brutalités des forces de l’ordre se sont maintenues voire aggravées durant ces deux mois de confinement, à commencer par la multiplication des abus lors des contrôles d’attestation. Mais ce sont surtout les décès à la suite d’une intervention policière qui ont explosé les statistiques. 

 

Dont les NEUF MORTS suivants EN UN SEUL MOIS :

 

- 4 avril, Toulouse, Jimmy, 47 ans, tué par balle.

- 8 avril, Béziers, Mohamed, 33 ans, mort à la suite d’un plaquage ventral.

- 9 avril, Angoulême, Boris, 28 ans, noyé après une poursuite.

- 10 avril, Estourmel, X, 28 ans, mort dans un accident de voiture durant une course-poursuite sur une ligne droite.

- 10 avril, Sorgues, X, 49 ans, mort en garde-à-vue.

- 15 avril, La Courneuve, Malik, 25 ans, tué par balles.

- 16 avril, Rouen, X, 60 ans, mort en garde-à-vue.

- 28 avril, Albi, Dine, 43 ans, mort en garde à vue.

- 30 avril, Saint-Denis, Romain, 31 ans, mort en garde à vue.

(voir ici la liste mise à jour)

 

Avec l’état d’urgence sanitaire, des mesures exceptionnelles ont été votées ou sont en cours de discussion. Restriction des libertés individuelles, surveillance générale de la population et une nouvelle extension des droits accordés aux forces de l’ordre. Et encore moins de droits pour chacun d’entre nous. 

 

Alors que les vidéos sont devenues le seul moyen de prouver les abus et mensonges de flics jamais sanctionnés, la proposition de loi d’interdiction de filmer les actions des forces de l’ordre est une menace directe pour notre propre protection face aux agents assermentés et contre le droit d’informer. Tandis que policiers et gendarmes multiplient les dérogations pour nous filmer, nous enregistrer et nous ficher à tout va. Et en même temps, le pouvoir nous interdit l’exercice d’un droit constitutionnel, fondamental et sacré pour la garantie de la liberté d’expression : le droit de manifester.

 

C’est l'État de non-droit en marche.

 

Nous, familles de victimes, ne supportons plus d’apprendre qu’un homme a été tué pour un délit mineur et que la justice conclut inévitablement au non-lieu. 

 

Nous exigeons que l’État mette un terme définitif à l’impunité des agents responsables de la mort d’un homme comme Romain, Dine ou l’un des deux anonymes subitement décédés durant leur garde-à-vue le mois dernier. 

 

Nous exigeons que la question de la police soit portée, discutée et interrogée au premier plan du débat public, au même titre que l'éducation, le logement, la santé ou le travail.

 

Pour notre survie et notre tranquillité à tous, 

partout en France, samedi 6 juin, à 17 heures, 

manifestons-nous ensemble ! 

Plus de bruit sur les réseaux sociaux !

#LaissezNousRespirer #JusticePourToutesLesVictimes #PasDeJusticePasDePaix

 

Signez et partagez aussi l’Appel des Familles Laissez-Nous Respirer !

-

www.change.org/LaissezNousRespirer

 

NOUS EXIGEONS :

➡ L’interdiction totale de l’usage par les forces de l’ordre de toutes les techniques d’immobilisation susceptibles d’entraver les voies respiratoires.

➡ L’interdiction totale des armes de guerre en maintien de l’ordre (LBD, grenades GMD, GM2L et similaires).

➡ La création d’un organe public indépendant de la police et de la gendarmerie pour enquêter sur les plaintes déposées contre les agents des forces de l’ordre.

➡ La mise en place d’une réglementation qui associe la famille dès le constat de décès (autopsie autorisée seulement après un entretien de la famille avec les services de la médecine légale).

➡ La publication chaque année par le ministère de l’Intérieur :

• du nombre de personnes blessées ou tuées par l’action des forces de l’ordre, 

• du nombre de plaintes déposées pour violence par les forces de l’ordre, 

• du nombre de condamnations prononcées.

 

PREMIERS SIGNATAIRES :

 

Comité Justice et Vérité pour Wissam, collectif Vies Volées, comité Justice et vérité pour Lamine Dieng, comité Justice pour Babacar, comité Vérité et Justice pour Gaye, comité Justice pour Angelo, comité Justice pour Ibrahima, collectif Selom Matisse, collectif Les Mutilés pour l’exemple...

_______________________________________________

 

Interdire toute manifestation revendicative est contraire au droit constitutionnel

M le Préfet de Maine et Loire a choisi d’interdire ‘toute manifestation revendicative’.

Et pourtant que ce soit à l’appel du groupe Cité Jaune encore samedi dernier, ou le 4 juin prochain d’organisations syndicales du CHU, ou encore le 5 juin de l’AFPS, il est possible de concilier prévention sanitaire et liberté de manifestation. Cela a déjà été possible dans d’autres départements comme en témoigne cette photo ci-dessous. Est-ce que désormais chaque préfet décidera localement d’accorder ou non cette liberté fondamentale du droit de manifester, même sans menaces de troubles à l’ordre public ou de risques sanitaires ?

 

Apparemment pour le gouvernement, consommer, déambuler, se divertir, prier ou voter : c’est oui. Protester dans la rue, c’est fermement non.

Le droit de manifester est un droit fondamental, garanti par l’article 10 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 et l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’Homme. Il distingue les démocraties libérales des régimes autoritaires.

Il s’agit d’une atteinte grave. Face à quoi, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) a décidé d’engager un recours contre l’article 7 du décret du 11 mai 2020 qui maintient cette interdiction et autorise la répression d’une liberté fondamentale.

Concernant la manifestation du samedi 30 mai. La LDH 49 n’a pas appelé à cette manifestation à laquelle ont pu participer certains de ses adhérents, mais elle défend ici le droit d’expression et de manifestation. Voir ci-dessous l’article publié ce jour dans le Courrier de l’Ouest :

 

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