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1 juin 2020

NOUS SOMMES EN GUERRE, jour 77

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stop-covid

VIE PRIVÉE. L’état d’urgence sanitaire permet à l’Etat de mettre en place de nouveaux systèmes pour entrer dans la vie privée des citoyens et garder les individus sur surveillance à tout instant.

L’application STOP COVID en fait partie. Elle est refusée par le conseil de l’ordre des avocats.

 

Gazette du Palais > Actualités professionnelles > À Paris, le conseil de l’ordre appelle les avocats à ne pas installer « StopCovid »

À Paris, le conseil de l’ordre appelle les avocats à ne pas installer « StopCovid »

Lors de sa séance du 26 mai 2020, le conseil de l’ordre du barreau de Paris a adopté une délibération alertant sur « les risques d’atteinte aux droits et libertés fondamentaux pour tout utilisateur de l’application StopCovid ». Il déclare partager les inquiétudes de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme qui estime, dans ses avis du 28 avril et du 26 mai 2020, que le suivi numérique des personnes présente notamment un risque d’atteinte à la vie privée « pour une efficacité incertaine  » et craint qu’il « ne favorise à l’avenir l’usage de ce même type de technologie à d’autres fins » que celles de santé publique. Le conseil de l’ordre « invite donc les avocats parisiens à ne pas installer cette application et à limiter l’usage de la fonction Bluetooth aux seules applications professionnelles présentant des niveaux de sécurité satisfaisante ». Il les appelle également « à la plus grande vigilance sur l’utilisation de cette application sur leurs smartphones personnels ».

Société de surveillance. À noter que dans une motion adoptée le 15 mai 2020, l’assemblée générale du Conseil national des barreaux s’était, de son côté, inquiétée que « les mesures de traçage numérique et de limitation des libertés personnelles soient fondées sur un consentement apparent lié aux incertitudes et à l’accroissement de la peur de l’épidémie » et s’était alarmé « que le dispositif présente un risque grave de dérives vers une société de surveillance ».

 Laurence Garnerie

 

Appli STOPCOVID Danger

Ligue des droits de l'homme

Bien que le parlement ait voté en faveur du déploiement de l’application StopCovid, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) continue à alerter sur les dangers pour la vie privée et les libertés que présente son utilisation. Sécurité, fiabilité, anonymat, inefficacité, discriminations, durée de conservation et effacement, consentement « faussé », acceptabilité d’une surveillance généralisée, tels sont les problèmes que pose StopCovid.

Rappel du fonctionnement

L’application StopCovid installée volontairement sur son smartphone permettra à une personne testée positive au coronavirus d'alerter automatiquement tous les utilisateurs avec lesquels le Bluetooth de son smartphone a été en contact récemment (moins d'un mètre et plus de quinze minutes), afin qu'ils se fassent tester.

Fiabilité, sécurité

L’inventeur du Bluetooth qui permet aux appareils électroniques de communiquer entre eux alerte sur :

le manque de fiabilité : le Bluetooth n’a pas été prévu pour mesurer des distances entre les personnes ce qui entraîne des risques d’une part de ne pas détecter des cas positifs (ceux qui ont vraiment été en contact mais ne seraient pas informés peuvent continuer à contaminer) ou au contraire des fausses alertes (risques de demandes de tests et encombrement des services de santé) ;

le manque de sécurité du Bluetooth qui devra être activé en permanence permet le piratage de toutes les données du téléphone.

Efficacité incertaine

Les épidémiologistes indiquent que 60% de la population devrait utiliser l’application pour qu’elle soit efficace, or les expériences de Singapour ou Corée du Sud montrent que seuls 15 à 30% l’ont installée.

Discriminations

Le choix d’une application sur smartphone exclut une grande partie de la population (seulement 44% des plus de 70 ans en possèdent un et 14% des Français ne sont pas à l’aise avec l’installation d’une application ou l’activation du Bluetooth) pourtant c’est cette classe qui est considérée comme la plus « à risques ».

Anonymat

L’anonymat n’est pas garanti en raison même de la conception de l’application fonctionnant avec des pseudonymes qui permettent toujours la ré-identification et seront distribués par un serveur central (qui peut toujours être piraté). Ceci est d’autant plus dangereux qu’il s’agit de données de santé, par définition extrêmement sensibles qui sont en général protégées par le secret médical.

Par ailleurs, nul ne peut ignorer que les systèmes d’exploitation des smartphones, Android et iOS, permettent à leur fournisseur Google et Apple de récupérer des données personnelles, les données de StopCovid ne devraient pas leur échapper.

Si ces données restaient vraiment anonymes, leur traitement n’aurait pas besoin de l’aval de la Cnil, or le gouvernement lui a pourtant demandé son avis qui bien que favorable émet pourtant des réserves.

Durée de conservation

Le gouvernement promet que les données seront effacées à la fin de l’épidémie mais il reste par ailleurs très prudent sur une deuxième vague. Décidera-t-il en prévision de conserver les données ? Aucune garantie n’est apportée.

Consentement

Le volontariat mis en avant permet au gouvernement de considérer qu’il y a consentement de la part de l’utilisateur, mais il est peu probable que celui-ci soit libre et éclairé (l’utilisateur aurait tout compris du fonctionnement et de ses conséquences...) et par ailleurs on peut redouter que pour certains services, l’accès au lieux publics, entreprises, etc. l’utilisation de StopCovid soit « fortement » recommandée, ce qui fausserait complètement le caractère libre de celui-ci.

Acceptabilité

Les craintes que porte cette épidémie nous ont fait renoncer à nombre de nos droits et libertés pour nous-mêmes ou pour nos semblables mais il n’est pas acceptable que pour l’endiguer une majorité de nos concitoyens décident de se soumettre à un contrôle permanent. Ce serait la porte ouverte à une surveillance technologique généralisée.

Paris, le 28 mai 2020

Télécharger l’argumentaire au format PDF

 

Comment vérifier si l’option de TRAÇAGE s'est installée automatiquement et comment la désactiver de votre téléphone cellulaire. (Pour certain.e.s, elle était déjà installée mais pas activée...vérifier dans qq jours pour les autres)

(N'hésitez-pas à partager cette information).

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