NOUS SOMMES EN GUERRE, jour 52

NOUS SOMMES EN GUERRE, jour 52 ( 07/05/2020 )

PARENTHÈSE. Est-ce que la période de confinement imposée aux Français par l'état d'urgence sanitaire ne sera qu'une parenthèse ?

Est-ce que la gestion calamiteuse de la société néolibérale qui a conduit à la catastrophe sanitaire dans de nombreux pays va recommencer comme si rien ne s'était passé ? On peut le craindre quand des signes avant-coureurs sont déjà signalés. Une infirmière se plaint que dans un centre covid où elle travaille on lui redemande de tenir la comptabilité des moyens de protection qu'on utilise dans le service. Quand tout le monde reconnaît que les soignants ont réussi à sauver des vies dans les hôpitaux sinistrés parce qu'on leur a laissé la possibilité de gérer les soins sans contraintes budgétaires on comprend l'inquiétude de cette infirmière qui , quand la situation s'améliore, voit revenir les contrôles administratifs qui ont détruit les hôpitaux.

Les annonces du chef de guerre pour la culture sont simples. Pour éviter une révolte des intermittents du spectacle qui ont l'habitude de se faire entendre les allocations chômage seront prolongées d'un an. Qui va payer ? Ce n'est pas clair ! Autre nouvelle: il faudra demander ( gentiment !) aux assurances d'indemniser les jours de tournage perdus pour le cinéma. On a entendu l'annonce d'aucune politique  de préservation ou de développement de la culture à part la réouverture des librairies et des bibliothèques à partir du 11 mai.

Ce soir les Français sauront s'ils sont rouges ou verts et où le port du masque est obligatoire s'ils arrivent à s'en procurer.

Et pendant ce temps le gouvernement demande aux médecins d'établir un fichier sanitaire de chaque personne atteinte du covid. Heureusement que tous les docteurs ne sont pas d'accord pour trahir le secret médical et faire un travail de policier.