NOUS SOMMES EN GUERRE, jour 47

NOUS SOMMES EN GUERRE , jour 47 ( 2/05/2020 )

1ER MAI. Drôle de manifestation du 1er mai 2020 en France. Contrairement à certains pays, comme Israël ou d'autres, qui ont autorisé les manifestations de rue, la France les a interdites. Ceci n'a pas empêché la cheffe du parti d'extrême droite de déposer une gerbe au pied de la statue de Jeanne d'Arc à Paris, ni le responsable du syndicat CGT de s'afficher avec quelques camarades place de la Bastille. Mais d'autres personnes qui avaient l'intention d'exprimer leur liberté d'expression et qui sont sortis munies de leurs attestations et de leurs masques de protection ont été violemment interpellées par des policiers sans masque et sans respect des gestes barrières à la place de la République et dans le nord de la capitale.

Le président de la république, après avoir glorifié les travailleuses et les travailleurs qui ont permis au pays de survivre pendant le confinement, a promis aux Français qu'ils retrouveront bientôt " des 1er mai joyeux et chamailleurs". Ces deux adjectifs sont d'un mépris incroyable. Le chef de guerre veut ignorer que le 1er mai est une journée de revendication qui a longtemps été interdite. J'ai appris en regardant le bon documentaire diffusée par ARTE " Le temps des ouvriers", 3ème épisode, qu'Hitler, en arrivant au pouvoir, a fait l'éloge les travailleurs dans un pays qui était touché par un chômage massif et a décidé que le 1er mai serait un jour de fête et un jour de congé. Il l'a fait car il avait besoin de l'adhésion des ouvriers au parti nazi. Les ouvriers représenteront bientôt 40% des inscrits au parti. S'il n'est pas possible  d'établir des parallèles entre des périodes de l'histoire et des régimes différents il faut quand même se méfier des chefs de guerre qui flattent les travailleurs et font du 1er mai une fête.

Les Français ont trouvé d'autres manières de manifester leurs revendications et se préparent surtout pour " le jour d'après". 

Des millions de masques sont apparus " par miracle" dans les supermarchés. Les soignants qui ont réclamé pendant des semaines des protections sans les obtenir sont indignés. Ils ont raison de l'être car beaucoup sont tombés malades et d'autres sont décédés. Encore une enquête à faire pour montrer comment les trafics prospèrent pendant les guerres. On parle aujourd'hui des masques, on parlera peut-être demain des laboratoires pharmaceutiques.