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10 avril 2020

NOUS SOMMES EN GUERRE, jour 25

NOUS SOMMES EN GUERRE, jour 25 ( 10/04/2020)

 

Police

COLÈRE: La surenchère sécuritaire des autorités gouvernementales et municipales pendant l'état d'urgence sanitaire provoque de la violence et des morts. Le premier mort connu est signalé dans une ville dirigée par l'extrême droite: Béziers. Un couvre-feu a été décidé par le maire dans la cité et n'a pas été dénoncé par la préfecture alors que le ministre de l'intérieur interdit une mesure sanitaire dans la ville de Sceaux où le maire voulait imposer le port du masque obligatoire dans la rue. Ceci prouve que les sanctions contre le confinement sont plus importantes que la protection de la population.

 

Le fait divers de la mort de ce sans domicile fixe, dans la ville de Béziers, est rapporté par plusieurs journaux. Les polices municipales qui se sont développées et armées au fur et à mesure que l'état a réduit les effectifs de la police nationale sont sous la responsabilité des autorités locales. Il n'est donc pas étonnant que les responsables locaux donnent des consignes encore plus autoritaires à leurs forces de l'ordre. Et ceci laisse imaginer ce qui pourrait arriver aux Français à la sortie du confinement quand les mesures de l'état d'urgence sanitaire ne seront pas levées.

 

Le pouvoir se renforce en période de " guerre " et les plus faibles sont toujours les principales victimes.

Journal: LE MONDE

Coronavirus : contrôlé par les policiers municipaux après le couvre-feu à Béziers, un homme meurt au commissariat

Le trentenaire aurait « refusé le contrôle » puis « résisté » à son interpellation. Selon la Ligue des droits de l’homme, la victime était une « personne sans domicile fixe ».

Le Monde avec AFP Publié hier à 21h40, mis à jour à 06h03

Un homme d’une trentaine d’années est mort au commissariat de police de Béziers (Hérault), mercredi 8 avril au soir, peu après son interpellation. Le parquet a ouvert une enquête pour « homicide involontaire » après la mort de cet homme de 33 ans qui aurait, selon les policiers municipaux, « refusé leur contrôle ».

« Il est inadmissible qu’en France une personne décède du fait de sa pauvreté et de sa grande vulnérabilité sociale et de la mise en place de mesures d’exception comme le couvre-feu », a réagi la Ligue des droits de l’homme (LDH) de l’Hérault dans un communiqué, en affirmant qu’il s’agissait d’une « personne sans domicile fixe ».

L’homme est mort après avoir été transporté au commissariat par trois policiers municipaux. Ces derniers avaient procédé à son contrôle vers 22 h 20 mercredi dans les rues de Béziers, où un couvre-feu est en vigueur à compter de 21 heures, a précisé le procureur, Raphaël Balland.

 

Assis sur l’homme contrôlé pendant le transport

Le décès du trentenaire a été constaté vers 23 h 30 par un médecin du service d’urgence mobile et de réanimation (SMUR), « après plus de trois quarts d’heure de tentative de réanimation dans les locaux du commissariat de police de Béziers », ajoute M. Balland dans un communiqué.

Selon les déclarations des policiers municipaux, la victime aurait« refusé le contrôle, aurait adopté à leur encontre un comportement très agressif, justifiant selon eux de procéder à son interpellation ». Toujours selon les policiers municipaux, l’homme aurait alors« résisté fortement et longuement à l’interpellation » et il aurait été difficile de le menotter et « de le faire entrer à l’arrière du véhicule en le maintenant sur le ventre ».

 

« Un policier municipal se serait alors assis sur les fesses de l’individu encore très excité dans le but de le maintenir jusqu’à sa conduite » au commissariat, selon le récit du procureur. « Il se serait calmé au cours du bref transport, les trois policiers affirmant l’avoir entenduronfler, leur laissant penser qu’il s’était endormi », a-t-il relaté. Mais, à leur arrivée dans la cour du commissariat, « l’individu interpellé était inconscient » et les gestes de secours prodigués par des policiers puis par les secours l’ont été « en vain ».

 

Autopsie prévue vendredi

La LDH héraultaise, dont un des membres était présent dans un logement adjacent, « a constaté une présence très importante de véhicules de police, au nombre de quatre (au moins) » qui bloquaient deux rues au moment de l’interpellation. Elle dénonce des modalités d’interpellation « disproportionnées ». « Il devient urgent que les personnes sans domicile fixe soient prises en charge de façon humaine et adaptée », estime-t-elle.

Né à Béziers, une des villes les plus pauvres de France, la victime était sans emploi et père de trois jeunes enfants à la garde de leur mère, dont il était séparé. Selon le parquet, il était domicilié chez sa sœur. Il avait été condamné à huit reprises depuis 2005 pour des violences et des vols.

Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, la loi du 23 mars 2020 permet aux agents de la police municipale, aux côtés des forces nationales, d’assurer le respect des mesures de confinement dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.

 

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