NOUS SOMMES EN GUERRE, jour 21

NOUS SOMMES EN GUERRE, jour 21 ( 06/04/2020)

SORTIE: Le président de république, chef de guerre, a disparu des écrans. Il a laissé la place à son premier ministre pour annoncer les mauvaises nouvelles: prolongement du confinement, sanctions pour ceux qui ne le respectent pas. Il sait que sa politique de destruction du service public et surtout des services de santé ainsi que son manque d'anticipation de la crise qui a entraîné des pénuries énormes de masques et de tests, lui sera reprochée. Il prépare donc, sans doute, avec ses communicants, ce qu'il faudra dire aux Français pour se disculper de ses erreurs de gestion. Il prépare peut-être aussi les moyens de répressions qui lui seront nécessaires pour mater les oppositions et pour sauver son pouvoir.

A cause de l'épidémie de coronavirus toutes les manifestations se sont arrêtées dans le monde: Chili, Irak, Hong Honk, Algérie...et France. Les manifestations contre la réforme des retraites, durement réprimées après celles des gilets jaunes, sont presque oubliées. Mais la situation dramatique que les pauvres vivent actuellement et qu'ils vivront encore plus durement à la sortie de la crise, s'annonce explosive. Déjà, dans le sud de l'Italie, les autorités ont du mal à faire respecter les mesures de confinement à des habitants qui n'ont plus les moyens de s'alimenter correctement et qui sortent pour survivre. 

Toutes les solutions pour traquer et contrôler les individus sont imaginées et testées. L'idée de suivre les personnes avec les moyens techniques et informatiques de la téléphonie semble la plus avancée. A partir d'aujourd'hui les autorisations de sortie pourront être téléchargées sur les téléphones. C'est une première étape de fichage volontaire sous couvert de commodité.

C'est aussi le premier jour où les laboratoires pourront pratiquer des tests sanguins pour détecter les anti-corps du coronavirus. Mais comme la démarche démarre encore avec retard, elle se fera sur ordonnance en attendant que tous les laboratoires soient équipés. Et l'on apprend, plus d'un mois après le début de la crise, que les vétérinaires qui disposent de méthodes et de moyens de tests à grande échelle pour les animaux, seront autorisés à aider les soignants des humains.

Les comptes à régler, après la crise, seront lourds pour l'ensemble de la population et probablement aussi pour les membres du gouvernement.