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4 avril 2020

NOUS SOMMES EN GUERRE, jour 19

NOUS SOMMES EN GUERRE, jour 19 ( 4 avril 2020 )

 

Lallemand

IMAGE DU JOUR: Le préfet de Paris est obligé de s'excuser après les propos scandaleux qu'il a tenus:  "ceux qui sont aujourd'hui hospitalisés, qu'on trouve dans les réanimations, sont ceux qui au début du confinement ne l'ont pas respecté, il y a une corrélation très simple".

Ces paroles ont été enregistrées dans un décor mis en scène pour effrayer les Parisiens qui auraient eu l'intention de quitter la capitale pour aller en province. Une escouade de policiers arrêtent et contrôlent des automobilistes à la porte d'Orléans en provoquant un embouteillage. L'image est faite pour être diffusée à la télévision et les propos du préfet sont destinés à montrer la force de la répression. Devant l'avalanche de réactions sur les réseaux sociaux qui dénoncent le mépris du préfet pour ses concitoyens il est obligé de s'excuser. Mais il apparaît alors dans son costume d'homme d'autorité pour effrayer encore plus la population.

 

Déjà connu pour son amour de la Légion étrangère, pour sa répression violente des manifestations à Bordeaux puis à Paris et pour ses propos incendiaires, ce préfet, appelé à Paris par le président de la république, incarne la politique que le pouvoir veut mettre en place: aucune compassion pour les malades et pour la population confinée, tout pour maintenir les privilèges de la caste au pouvoir politique et économique.

 

On comprend ainsi que la sortie de crise que le gouvernement prépare déjà sera essentiellement organisée sur la manière de mater les constations qui naîtront pour dénoncer l'incapacité des autorités politiques et les mesures impopulaires qu'elles prendront. L'histoire a montré comment au sortir des guerres du XXème siècle le pouvoir n'a pas hésité à faire appel à l'armée pour tirer sur les grévistes et les manifestants qui protestaient contre une exploitation plus importante encore qu'avant la guerre.

 

Le ministre de l'Education nationale, qui a annoncé hier l'annulation de l'examen national du baccalauréat traditionnel, a déjà prévu d'obliger les enseignants à travailler plus longtemps. Sans tenir compte des difficultés des professeurs qui ont dû, sans préparation et sans matériel, continuer à assurer leurs cours par internet, sans un mot pour saluer leurs efforts, il a décidé de leur annoncer brutalement un calendrier qui va, une fois de plus, réduire leur congé annuel.

 

La plus grande crainte de la fin de cette période éprouvante pour les Français est que le pouvoir profite de cette crise pour renforcer un système qui les a déjà conduit dans le mur.

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