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30 avril 2014

CENTRAFRIQUE, comme en 14

La chronique d'un désastre annoncé continue.

Incapable de gouverner la France, le président, chef des armées, se lance dans des opérations néo-coloniales qui provoquent beaucoup de dégâts humains.

Silence, bien sûr, dans les grands médias audiovisuels qui préfèrent parler de l'Ukraine ou de la Syrie.

Je relève, ce matin, quelques titres dans la presse.

Des soldats français en Centrafrique dénoncent l'indigence de leur équipement

Selon France Info, les militaires de l'opération Sangaris se plaignent sur le web, parfois via des tiers, du mauvais état de leurs équipements, mais aussi de mauvaises conditions de vie et d'hygiène.

Par Francetv info

  • Mis à jour le 22/04/2014 | 12:45 , publié le 22/04/2014 | 12:01
  • Des tentes sans moustiquaires, des véhicules qui ne démarrent pas ou qui ne sont pas blindés... Les 2 000 soldats français déployés en République centrafricaine dans le cadre de l'opération Sangaris souffrent de leurs conditions de vie et de l'état de leur matériel sur place, rapporte France Info, mardi 22 avril. 

Une armée "bout de ficelle", selon l'Association de défense des droits des militaires (Adefdromil). France Info précise que les militaires, tenus par le devoir de réserve, "se confient (...) anonymement à des tiers", souvent des mères ou des femmes. Selon la radio, des forums, des blogs et des pages Facebook hébergent des témoignages anonymes de soldats.

Des gilets pare-balles dépliés sur des véhicules sans blindage

"Nos garçons racontent qu'ils doivent frapper très fort le démarreur avec une barre de fer pour essayer de faire repartir ces vab [véhicules de l'avant blindé]. Quelquefois, cela fonctionne. Quelquefois pas. Et il faut espérer qu'à ce moment-là, ils ne soient pas pris pour cible par des insurgés", raconte Caroline, 50 ans, mère de deux soldats présents à Bangui. Elle alimente une page Facebook qui relaie des témoignages anonymes de militaires. "Mes fils me disent parfois qu'ils ont le sentiment qu'un jour, on finira par leur demander d'aller au front avec un bâton." Ces pannes de blindés confirmées par "quasi tous les reporters qui ont été embarqués", ajoute le site de la radio

Caroline raconte que les militaires doivent eux-mêmes s'acheter une partie de leur matériel : "Les équipements qui leur sont fournis par l'armée sont de mauvaise qualité. Ces sont des 'premiers prix', les coutures cèdent, les semelles se décollent, ça n'est pas fiable pour une mission de plusieurs mois à l'étranger." D'autres témoignages font froid dans le dos : comme celui, anonyme, d'un soldat qui raconte que des véhicules sans blindage circulent dans les zones sensibles. "On fait avec les moyens du bord : on prend des gilets pare-balles et on les déplie sur les portières en guise de protection. A l'arrière, là, on met des sacs de sable pour arrêter les balles", rapporte un militaire.

Pas de moustiquaire : 56 cas de paludisme

Autres difficultés soulevées par les militaires français en Centrafrique : les conditions de vie et d'hygiène. Douches insuffisantes, problèmes d'évacuation d'eau ou encore des tentes sans moustiquaires ni ventilation efficace... Conséquence : 56 soldats auraient contracté le paludisme au cours des deux derniers mois, selon France Info. 

"Tout cela alourdit les opérations et cela mine le moral", explique le président de l'Adefdromil, le colonel Jacques Bessy. L'armée française reste peu bavarde à ce sujet et se veut rassurante. "Les conditions de vie ont été rustiques au départ, car il a fallu se déployer très vite. Ces conditions se sont maintenant améliorées et je ne constate pas d'indisponibilité de la force due aux conditions rustiques d'intervention", a indiqué il y a deux semaines le général Francisco Soriano, commandant de l'opération Sangaris en Centrafrique.

RCA : Viol de filles par les éléments de Sangaris et leurs chiens à l'Est du pays

 

(Alwihda Info) Rédigé par HAMAT MAL-MAL Essène - 28 Avril 2014 modifié le 28 Avril 2014 - 13:18

 

BAVURES DES ELEMENTS DE SANGARIS EN CENTRAFRIQUE

L’arrivée des troupes françaises de l’opération SANGARIS dans les villes de l’est de Centrafrique a été à l’origine de la panique au sein de la population conformément aux comportements contre les musulmans de celles-ci à Bangui. Leurs déploiements ont commencé à corroborer la thèse de semeurs de troubles car le 23 avril 2014, une fille de 16 ans vendeuse à la sauvette a été violée par deux éléments français de SANGARIS basés à Bria. Ce viol a été suivi de la livraison de cette jeune fille SIDONIE pour une promesse de 40.000 FCFA à leur chien de guerre qui après les relations sexuelles atroces a occasionné des blessures sur cette dernière. Les faits se sont produits à l’aérodrome de Bria. Suite à l’intervention d’un jeune homme, cette fille a été conduite à l’hôpital préfectoral de Bria pour des soins. Ces éléments ont proféré des menaces à l’endroit de la fille et du jeune homme pour une éventuelle propagation de la nouvelle. Cet évènement a suscité la colère les jeunes de quartier Bornou à Bria qui ont utilisé des jets de mangues pourries pour lancer sur les militaires français. 

 

Une semaine avant, le même acte s’est passé à Bambari sur une fille sans son consentement et qui aurait perçu 50.000 FCFA au moment où les populations accueillaient chaleureusement les déplacés et retournés venus de Bangui. 

Aussi, les militaires français se livrent également à l’exploitation illégale de la faune, du diamant et des minerais divers par les gros tracteurs. Les chasseurs aperçoivent souvent l’atterrissage des hélicoptères dans les galeries forestières sur les axes Bria-Ippy et Bria –Ouadda. Deux militaires sont morts suite aux morsures de serpent à 25km de Bria axe Ippy le 15 avril 2014. 

 

L a ville de Bria est restée calme après la panique le jour de l’arrivée des forces SANGARIS. La situation est maîtrisée grâce aux actions du comité des sages, du comité de sensibilisation avec l’appui de la radio Baranbgaké qui ont fait un travail formidable pour rassurer la population et rappeler les forces françaises sur leurs missions. 

La France risque une traversée du désert dans cette partie de la Centrafrique où la majorité des populations sont favorables à la partition. Affaire à suivre… 

 

Pour le Parti Politique FRONT DU PEUPLE LIBRE (FPL) 

Dr HAMAT MAL-MAL Essène : malmalesseine@yahoo.fr 

 

Centrafrique : 7 morts dans des heurts entre des hommes armés et Sangaris

DIMANCHE 27 AVRIL 2014 / PAR ABUBAKR DIALLO

Un violent accrochage entre des soldats français de l’opération Sangaris et un groupe armé, dans un quartier musulman de Bangui, en Centrafrique, a fait sept morts.

 

La mission de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA) a annoncé qu’un violent accrochage entre des soldats français de l’opération Sangaris et un groupe armé, dans un quartier musulman de Bangui, a fait sept morts.

Une source de l’AFP, proche de Sangaris, soulignant que les combats avaient duré près de quatre tours d’horloge, avait déclaré vendredi que l’armée française avait riposté lorsqu’elle a été prise à partie. Des combats qui avaient fait « cinq morts et plusieurs blessés » parmi les habitants du quartier, a indiqué Abakar Moustapha, porte-parole de la communauté musulmane du PK5.

Le porte-parole précise en outre que « des soldats français inspectaient une maison suspectée d’abriter des armes au quartier camerounais (du PK5) quand ils ont été pris à partie par des jeunes manifestant leur colère (...). Cette manifestation a dégénéré en échange de tirs entre les Français et certains jeunes armés ».

L’ONU, qui souligne que la communauté musulmane du 5e arrondissement de Bangui, où l’incident s’est produit, est très remontée contre les Français suite à cette riposte très musclée, indique que trois maisons de la zone ont été presque complètement endommagées au cours de ces combats.

Et voici le résultat!

Centrafrique : victoire de la «purification ethnique» contre les musulmans

LE MONDE | 05.03.2014 à 10h48 • Mis à jour le 05.03.2014 à 18h18 |

Par Rémy Ourdan

La Centrafrique vit sa crise sécuritaire et humanitaire la plus aiguë depuis l'indépendance, proclamée en 1960. Le pays est en proie à une vague de tueries, de transferts forcés de populations et de pillages sans précédent. Les crimes de guerre ont touché tout le monde. Et la purification ethnique, qui vise la communauté musulmane, est radicale.

Trois mois après le lancement de l'intervention militaire française « Sangaris », souhaitée et saluée par une immense majorité de Centrafricains et bénéficiant d'une forte légitimité internationale, le constat est amer.

Si, à terme, les troupes étrangères – de Sangaris, de l'Union africaine, de l'Union européenne, et bientôt de l'ONU – parviennent à rétablir une certaine sécurité dans le pays, l'opération a été menée de telle manière qu'elle n'a pu éviter que la tempête se déchaîne sur une Centrafrique déjà meurtrie par une année de crimes commis par la Séléka, un mouvement rebelle musulman venu du Nord. Les forces étrangères ont assisté à une campagne croisée de tueries qui sera un jour qualifiée, si la justice internationale s'en saisit, de « crimes contre l'humanité ».

Aujourd'hui, un calme relatif ne revient que faute d'ennemis ou de cibles, dans les endroits où la purification ethnique a été couronnée de succès. Et la guerre est loin d'être finie.

La première étape fut le désarmement de la Séléka et son départ de Bangui, symbolisée par la chute du président Michel Djotodia, le 10 janvier. Mais la coalition de combattants musulmans, appuyés par des mercenaires tchadiens et soudanais, a quitté la capitale sans avoir été véritablement désarmée. Ils occupent toujours plus de la moitié de la Centrafrique.

La deuxième étape est le conflit contre les anti-balaka (les « anti-machettes », les « invincibles »), ces milices chrétiennes qui occupent l'ouest du pays et qui, de la lutte contre la Séléka, sont passés à une guerre sans pitié contre la population musulmane. Elles se divisent actuellement sur leurs prochains objectifs, la tendance la plus radicale souhaitant combattre le gouvernement et les forces étrangères.

  • La troisième étape, prévisible même si nul ne peut affirmer quand elle aura lieu, devrait de nouveau opposer les forces étrangères et la Séléka, si celle-ci – comme cela semble être le cas depuis un mois environ – stoppe son retrait pour tenter de conserver certaines régions et de diviser le pays. Actuellement, la ligne de démarcation va des régions de Kabo au nord à Mobaye au sud, en passant par Kaga-Bandoro et Bambari. La Centrafrique est de facto divisée entre l'ouest et l'est.
  • A l'est de cette ligne invisible et que nul n'évoque officiellement, la Séléka contrôle encore des territoires où elle se livre à des assassinats et des pillages. Dans certaines villes, les chrétiens sont majoritaires, comme à Bambari ou Bangassou, ou représentent la moitié de la population, comme à Bria. Ces régions sont aussi celles, stratégiques, du diamant et de l'uranium.
  • Jusqu'à présent, la guerre a provoqué le mouvement d'un quart à un tiers de la population centrafricaine, selon l'ONU. Environ 300 000 Centrafricains sont réfugiés à l'étranger, au Tchad, au Cameroun, en République démocratique du Congo, et dans des pays où ils ont été évacués par avion. La majorité des civils qui ont fui leurs maisons sont toutefois encore dans le pays, dans des camps de réfugiés. Ces déplacés internes sont au moins 700 000.
  • Il resterait entre 100 000 et 150 000 musulmans piégés en secteur contrôlé par les anti-balaka, dans l'Ouest, en attente de convois d'évacuation. Ils sont le plus souvent assiégés autour de mosquées ou de mairies. Par ailleurs, des chrétiens peuplent de nombreux camps de déplacés, même dans les régions d'où la Séléka s'est retirée, effrayés par l'insécurité et les pillages. Et ils sont encore des centaines de milliers dans l'Est, livrés aux violences de la Séléka.
  • « Sangaris est légitime et utile, mais la manière dont l'opération a été conduite est vraiment la chronique amère d'un échec annoncé, s'indigne un observateur européen, fin connaisseur de la Centrafrique. Le seul véritable succès est en fait l'objectif initial : le départ de Djotodia et de la Séléka de Bangui. Mais, depuis que l'armée française a laissé les anti-balaka commettre le massacre du 5 décembre 2013 à Bangui sans réagir, et parce qu'en trois mois elle n'a fait que de l'interposition molle, sans tuer ni arrêter les pires criminels de guerre, elle a déçu les Centrafricains, trahi son mandat. La France sera un jour questionnée sur le fait que son armée a assisté à une campagne radicale de tueries et de “purification ethnique” sans réagir. »
  • Aurait-il été possible d'agir autrement ? Des officiers français, outrés par le déni de réalité en vogue à Paris et dans les discours officiels français à Bangui, pensent que oui. « Il y a eu à la fois un problème politique de volume du contingent et de règles d'engagement, et un commandement trop timoré, critique un officier supérieur. Que l'on prenne quelques semaines, malgré ses crimes passés, pour désarmer l'armée de la Séléka, et ainsi éviter un conflit trop violent, c'est compréhensible. Mais en revanche, qu'on n'intervienne pas tout de suite et durement contre les anti-balaka, qui sont devenus les principaux criminels de guerre depuis trois mois, est incompréhensible. C'est du gâchis. »
  • Et de poursuivre : « Malgré des opérations ponctuelles utiles sur le terrain, je crains que nous soyons de facto un jour accusés de non-assistance à population en danger, ce qui était précisément la raison de l'intervention. »
  • Les organisations humanitaires telles qu'Amnesty International et Human Rights Watch dressent le même constat très critique envers Sangaris, même si l'intervention militaire est perçue comme légitime. L'ONU et ses diverses agences, qui ont été d'une inefficacité spectaculaire pendant cette période d'urgence humanitaire, semblent prendre, bien que tardivement, la mesure de la tragédie. New York tente désormais de mettre sur pied l'une des plus importantes opérations militaires et humanitaires de la planète.
  • Pour les musulmans de Centrafrique, et à moins d'un retour fort improbable, il sera trop tard. La purification ethnique aura vaincu, sur au moins la moitié du territoire.
  • Les deux questions des semaines et mois à venir sont de taille : comment aider le gouvernement de Bangui à prendre le contrôle de l'Ouest aux mains des anti-balaka ? Puis comment l'aider à maintenir l'unité territoriale du pays en reprenant le contrôle de l'Est à la Séléka ? L'Est où, là aussi, des milices anti-balaka sont à l'affût et pourraient commettre des tueries égales ou pires à celles de l'Ouest.


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