VITALIANO BRANCATI par Bernard Baissat
En 1964, lecteur de Français au Liceo Scientifico de Catane, en Sicile, je prépare un diplôme d'Etudes Supérieures pour la Faculté des Lettres d'Aix-en-Provence.
Mon professeur d'Italien me demande d'étudier l'oeuvre de Vitaliano Brancati: travail passionnant car cet écrivain est mort jeune, en 1954, et ses parents, professeurs et amis peuvent encore parler de lui.
Je commence donc un travail de type journalistique pour montrer comment un jeune intellectuel Sicilien a pu être séduit par le fascisme et comment un écrivain, devenu conscient, s'y est opposé ensuite et a dénonce ses dérives dans son oeuvre littéraire, théâtrale, cinématographique et journalistique.
Le diplôme optenu, je propose de traduire " Don Giovanni in Sicilia" qui me semble une oeuvre essentielle. La traduction est bientôt prête chez Robert Laffont, qui avait déjà traduit trois livres de Vitaliano Brancati, dont le célèbre " Bel Antonio", mais l'éditeur est doublé par la maison Gallimard et une publication de "Don Juan en Sicile" sort avant la mienne.
Comme, mon diplôme, d'après mes professeurs, contenait des informations inédites à l'époque, je décide d'en publier des extraits dans la revue italienne de mon ami Antonio Bevilacqua
Vitaliano Brancati (né le 24 juillet 1907 à Pachino, dans la province de Syracuse, en Sicile - mort le 25 septembre 1954 à Turin)
Dès le premier numéro, de décembre 1965, la publication commence