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2 février 2013

La guerre pour l'uranium 4

Il est arrivé à Tombouctou en libérateur. Il a été accueilli aux cris de "vive la France!". Il va gagner quelques points dans les sondages!

Mais la liesse populaire très "normale" dans une population opprimée depuis de nombreuses années ne peut pas cacher les dégâts de la guerre.

Même si les journalistes sont toujours très encadrés, même si les secrets militaires sont toujours bien gardés et même si les équipes audiovisuelles de la présidence n'ont le droit de diffuser sur toutes les chaînes de télévision française que des images contrôlées, des informations commencent à filtrer.

On a déjà vu hier au soir sur Arte des images de civils maltraités par des soldats. Des soldats, il en arrive de partout: du Nigéria, du Tchad, du Niger... Le Monde annonce: 

Actuellement, 4 600 soldats français – dont 3 500 sur le sol malien – sont engagés dans l'opération lancée le 11 janvier et qui a permis, notamment, la reprise des villes de Gao et de Tombouctou. Du côté des forces africaines, plus de 3 000 soldats ont été déployés, dont 1 900 dans le cadre de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), auxquels il faut ajouter les soldats de pays comme le Tchad qui ne font pas partie de la mission. A terme, il devraient être plus de 7 000.

Et ce n'est pas fini!

La ligue des Droits de l'Homme, et particulièrement le site: LDH-Toulon nous tient au courant des déclarations d'Amnesty International sur les exactions au Mali:

Suite à une mission au Mali, l’organisation de défense des droits de l’homme publie un rapport dans lequel elle dénonce les graves violations des droits humains commises par l’armée malienne et par des groupes d’“islamistes” armés. Amnesty International met également en cause des bombardements de l’armée française qui auraient fait des victimes civiles à Konna dès le 11 janvier 2013.

 Mali : les civils menacés par toutes les parties au conflit [1]

[01/02/2013] – L’armée malienne a commis de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire (DIH) au cours du conflit qui continue contre les groupes armés, notamment des exécutions extrajudiciaires de civils, selon les témoignages recueillis par Amnesty International lors d’une mission de dix jours au Mali.

Un nouveau document "Mali : premier bilan de la situation des droits humains après trois semaines de combats" tirant les conclusions de cette mission indique également que les groupes islamistes armés ont commis de graves atteintes aux droits humains et violations du DIH, notamment des homicides illégaux et le recrutement d’enfants soldats.

En outre, il est établi qu’au moins cinq civils, dont trois enfants, ont été tués dans un raid aérien dans le cadre d’une opération conjointe menée par les armées française et malienne afin de stopper l’offensive des groupes islamistes armés.

Alors que les combats se poursuivent au Mali, toutes les parties au conflit doivent veiller au respect du droit international humanitaire – en particulier au traitement humain des prisonniers et prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter les dommages causés aux civils.

Gaëtan Mootoo, 

chercheur à AI sur le Mali.

 Durant sa mission, la délégation d’Amnesty International a mené ses recherches dans les villes de Ségou, Sévaré, Niono, Konna et Diabaly.

Des exécutions extra-judiciaires et arrestations arbitraires

Amnesty International a recueilli des témoignages indiquant que, le 10 janvier 2013, soit la veille de l’intervention française, l’armée malienne a arrêté et exécuté de manière extra-judiciaire plus d’une vingtaine de civils, principalement dans la ville septentrionale de Sévaré.

Des témoins oculaires ont raconté qu’ils avaient vu des soldats jeter les corps de plusieurs personnes dans un puits dans le quartier Waïludé à Sévaré. "Une fois que les corps ont été jeté au fond du puits, ils ont tiré des rafales à deux ou trois reprises", a déclaré un témoin.

Plusieurs personnes ont évoqué la façon dont les forces de sécurité maliennes ont apparemment ciblé des personnes soupçonnées d’avoir des liens avec les groupes islamistes armés – souvent sur des bases ténues, telles que les vêtements qu’ils portaient ou leur origine ethnique.

Beaucoup de gens ont réellement peur d’être arrêtés, voire pire, par les militaires. Les forces de sécurité doivent veiller à ce que les civils soient protégés de toutes représailles sur la base de l’appartenance ethnique ou de sympathie politique présumée.

Gaëtan Mootoo

 Les autorités doivent ouvrir immédiatement une enquête indépendante et impartiale sur tous les cas d’exécutions extrajudiciaires par les forces armées, et suspendre tout membre du personnel de sécurité soupçonné d’implication dans des violations des droits humains.

De plus, l’armée malienne a procédé à l’arrestation arbitraire de personnes soupçonnées de liens avec les groupes islamistes armés. Amnesty International s’est entretenue avec plusieurs détenus qui ont déclaré avoir été battus ou maltraités durant leur détention.

Par ailleurs, Amnesty International a recueilli des témoignages d’homicides illégaux perpétrés par les groupes islamistes armés.
Un témoin a raconté que des membres des groupes armés islamistes avaient sommairement tué cinq soldats maliens blessés ainsi qu’un civil dans la ville de Diabaly les 14 et 15 janvier, après sa prise par des groupes islamistes armés.

Recrutement d’enfants soldats

En outre, Amnesty International détient des informations selon lesquelles des membres des groupes islamistes armés ont enrôlé de force et eu recours à des enfants soldats dans leurs rangs.

À Diabaly, plusieurs personnes ont raconté qu’elles avaient vu des enfants, certains âgés de dix ans, armés de fusils aux côtés des combattants islamistes.
À Ségou, Amnesty International a pu s’entretenir avec deux enfants soldats en détention – dont l’un présentait des signes de déficience mentale.
« Le garçon était silencieux, abattu, et n’était pas en mesure de nous parler – il semblait absent » a déclaré Gaëtan Mootoo.

Le recrutement d’enfants soldats doit cesser immédiatement, et tous ceux qui se trouvent dans les rangs des groupes islamistes armés doivent être libérés.

Des frappes de l’armée malienne et française

Il existe également des indices troublants sur la mort de cinq civils - dont une mère et ses trois jeunes enfants - tués dans un raid aérien lancé dans le cadre d’une contre-offensive menée par les armées française et malienne.

La frappe s’est produite le matin du 11 janvier 2013, le premier jour de l’intervention française, dans la ville de Konna.
Des responsables français ont déclaré à Amnesty International qu’ils n’avaient pas effectué de frappe à cette heure à Konna tandis qu’un membre du gouvernement malien et un haut responsable militaire malien ont confirmé à l’organisation qu’une opération conjointe avait commencé à cibler la ville dans la matinée du 11 janvier avec la participation de l’armée française.

Il est absolument impératif que la France et le Mali ouvrent une enquête afin de déterminer qui a effectué cette attaque. Les résultats doivent être rendus publics dans leur intégralité afin que l’on puisse déterminer s’il y a eu violation du droit international.

Gaëtan Mootoo

 Source : http://www.amnesty.fr/AI-en-action/....

Pour celles et ceux qui souhaitent dépasser la propagande officielle de la France qui s'étale dans tous les grands médias, je vous conseille la radio libre malienne qui a été montée avec l'aide de Radio Zinzine:

Radio kayira "la Radio des Sans Voix"

http://www.radiokayira.info/index.html

D'autres informations sur un site des opposants maliens:

 parti sadi:Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance

 http://www.partisadi.net/

 Mali: bilan d'une année de désastre: ils volent déjà notre pétrole au Nord

 L’agression du Mali, ce n’est plus un secret, a été un montage brinquebalant orchestré par la France de Nicholas Sarkozy, soutenue par les Etats-Unis de Bush à Obama, financée par leur ami commun du Qatar, instrumentalisé bien avant la campagne de Libye, et qui escompte au bout un retour sur investissement. En effet, il lui a été promis d’être, avec la firme TOTAL, aux avant-postes de l’exploitation frauduleuse du brut malien. Des informations de presse vérifiées avaient fait état du débarquement à Tessalit, par des cargos qataris, de matériels lourds qui n’étaient pas des armements. Il apparaît, selon des renseignements de source, qu’il s’agit d’équipements de forage de puits pétroliers. Ce qui n’était, pour moi, qu’une hypothèse, semble bien se vérifier à présent. En effet, cette histoire sans queue ni tête d’étrangers en semblant de « djihad » dans un pays musulman, sans précédent dans le monde, cache mal la razzia de l’or, noir et jaune, en cours dans le désert malien que les deux puissances nommées ont toujours convoité.

De la manière dont la France et ses alliés ont manœuvré sur le « Dossier du Sahel », en mettant les pauvres Chefs d’Etat de la CEDEAO en première ligne pour endosser des décisions hostiles au peuple malien, nous avions compris que les puissances bellicistes (France, Etats-Unis, Grande Bretagne) de l’OTAN cherchaient à gagner du temps. Curieux manège. On a pensé que le dilatoire servait à attendre les renforts de leurs mercenaires, à redéployer à la fin de la campagne de Syrie. Mais, tâchons de suivre le fil des évènements, ils sont révélateurs du stratagème.

Et enfin on voit apparaître l'idée cachée qui permettra de mieux contrôler les intérêts français au Sahel:

 Mali: un élu propose la concession d'une base militaire française au nord du pays

 

 

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