23 mars 2007
LAISSEZ LES GRANDIR ICI, SARKO ES-TU SOURD?
pour info et si ça vous tente de signer…
COMMUNIQUE DE PRESSE Réseau Education Sans Frontières PARIS
Paris le 20 mars 2007
Répression et chasse aux étrangers : un pas a été franchi.
Hier et ce soir, des incidents graves se sont produits lors de rafles
effectuées dans nos quartiers à Paris.
Lundi 19 mars en fin de journée, nous avons assisté, révoltés, à une
tentative d'arrestation devant l'école maternelle Rampal d'une dame
venue chercher une petite fille à la sortie de l'école.
Malgré l'intervention des parents présents, et celle d'enseignants, les
policiers ont fouillé et interrogé cette femme, prenant de haut les
protestations, devant les enfants et parents traumatisés. Ils l'ont
ensuite emmené pour une destination qu'ils n'ont pas voulu préciser,
laissant la petite fille désemparée...
Suivis et à nouveau "interpellés" par des parents de façon véhémente,
les forces de l'ordre ont fini par relâcher leur proie plutôt que de
provoquer une émeute. Cet incident a eu lieu lors d'une énième rafle
dans le quartier de Belleville.
Ce soir, mardi 20 mars, au même endroit, après plusieurs allers-retours
dans le quartier, les policiers ont finalement assiégé un café (situé à
l'angle de 4 écoles, les écoles Lasalle et Rampal), et y arrêtant,
notamment, un grand-père de 2 enfants scolarisés aux écoles Piver et 77,
bld de Belleville.
Après l'avoir été maintenu dans le café pendant plus d'une heure, la
police décidait d'embarquer ce grand-père juste avant la sortie d'école
de 18h. Les parents d'élèves, des enseignants, les militants de RESF et
les habitants du quartier tentaient d'intervenir. La réaction des
policiers fut immédiate : ils cherchaient violemment à disperser la
mobilisation, n'hésitant pas utiliser la violence physique et un peu
plus tard à asperger la rue de gaz lacrymogène. Les parents présents aux
sorties d'écoles, avec leurs enfants et leurs poussettes, atteints par
les puissants gaz lacrymogènes, se réfugiaient dans l'école élémentaire
Lasalle pour fuir cette scène particulièrement traumatisante.
Le grand-père a finalement été emmené dans un commissariat du 2ème
arrondissement.
Quelque temps après, les rafles se poursuivaient à Goncourt et à la
rotonde de Stalingrad.
Non contents d'augmenter la cadence des contrôles au faciès, parfois
en dehors de tout cadre judiciaire, les fonctionnaires de police ont
donc choisi cette fois de violer le dernier refuge des valeurs de la
République, à savoir l'école.
Le Préfet de Police de Paris aurait tort de sous-estimer la colère
grandissante que provoquent ces procédés iniques et circonstanciels dans
les quartiers dits "populaires". La peur cède peu à peu à la
détermination d'y mettre fin, on l'a vu ce soir.
Nous partageons cette détermination. Le procédé de rafle est en lui-même
odieux parce qu'il bafoue l'ensemble des droits fondamentaux des
personnes humaines. Et doublement insupportable quand les institutions
de la République sont elles-mêmes visées.
Nous rappelons aussi les garanties données à RESF à deux reprises
pendant l'été 2006 (le 5 juillet et le 27 juillet) par la Préfecture de
Police : qu'il n'y aurait pas d'interpellations dans et aux abords des
établissements scolaires. Désormais, devons-nous tenir pour caducs ces
engagements ?
Pour le Comité de soutien Lasalle-Rampal,
Maria Clark, 06 18 01 07 63
Thérèse Coriou, 06 82 18 39 14
Dominique Perez, 06 84 52 00 41
Pour RESF Paris,
Brigitte Wieser 06 88 89 09 29
Anthony Jahn 06 61 98 45 18
Signez la pétition nationale du RESF
"Laissez-les grandir ici" à l'adresse
http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article4633
http://www.educationsansfrontieres.org/?article4633#sp4633
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