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3 décembre 2018

GILETS JAUNES 2

Gilets Jaunes 2

 lundi 3 décembre 2018

La violence en question.

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Au lendemain du samedi 1 décembre, journée de mobilisation importante pour les gilets jaunes, la question de la violence est posée dans tous les médias. 

Contrairement à ce qui se passait en 1968, où toutes les canaux d'information avaient été neutralisés par le pouvoir ou les grèves, on peut entendre et voir des gilets jaunes sur tous les médias d'information et sur de nombreuses pages de Facebook. Tous sont interrogés sur la violence des affrontements à Paris et en province: des dizaines de blessés, 10 000 grenades lancées par les CRS et les gendarmes, des " casseurs" non identifiés et des accusations de provocation de la part des forces de l'ordre. 

La majorité des gilets jaunes se disent pacifiques et reconnaissent que les actes de violence, largement relayés par les médias, ne servent pas leur cause. Mais certains reconnaissent que, sans violence, ils n'ont obtenu aucun résultat.

L'exemple des premiers résultats obtenus par la violence est donné ce matin par la radio. Pour les DOM-TOM, où le prix des carburants est fixé par décret, le prix des l'essence a été réduit de plusieurs centimes immédiatement. Cette décision est à rapprocher des affrontements violents à la Réunion et des risques d'affrontements en Guadeloupe ou en Guyane. 

Alors faut-il passer par la violence pour obtenir des résultats ?

C'est difficile à admettre pour le non-violent que je suis et qui, en 1968, a participé à de nombreuses manifestations mais n'a jamais lancé de pavé. Il  faut pourtant admettre que le gouvernement ne bouge que lorsqu'il se sent menacé. Alors quand tous les moyens pour se faire entendre ont échoué il est difficile de condamner la violence. 

Dans les entretiens avec des gilets jaunes entendus ce matin à la radio la référence à 1968 est de plus en plus présente. Il faut d'abord tenir longtemps. Il faut ensuite convaincre d'autres personnes de rejoindre le mouvement. Les syndicats lycéens annoncent qu'ils vont se joindre au mouvement. Les petits commerçants fournissent de la nourriture aux gilets jaunes qui tiennent les baraques sur les ronds-points. Des responsables de la CGT appellent à soutenir les gilets jaunes. 

Ce mouvement, qui est né en province et se développe surtout dans les petites villes et les campagnes, peut durer longtemps car le pouvoir n'a pas la capacité de contrôler simultanément tout le territoire. Actuellement, selon les journalistes, le gouvernement " cherche une porte de sortie". Le président, mis en cause, n'a rien dit le 2 décembre. Il s'est contenté d'aller constater les dégâts dans les quartiers riches de la capitale. C'est déjà du mépris pour les habitants de la province qui subissent les principales conséquences de sa politique et qui sont les premiers à venir à Paris pour se faire entendre.

Nous attendons aujourd'hui une réaction du pouvoir. Malheureusement, comme nous l'avons constaté dans des échanges organisés par les médias entre des députés de la France en marche et des gilets jaunes, et comme l'annonce Greenpeace pour les prochaines décisions sur l'écologie ce sera sans doute, selon la formule du Canard enchaîné: " Bla-bla-bla"

 

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Commentaires
S
Où sont donc terrés à cette heure tous les " Je suis Charlie" de la capitale qui, il y a peu encore, emplissaient à ras bord les avenues parisiennes ? Car il s'agit bien d'un seul et même combat : contre l'oppression galopante.<br /> <br /> <br /> <br /> André Lombard.
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