France: l'industrie de la mort se porte bien
Le salon de la défense 2015 au Bourget est un succès.
La France regagne sa place de troisième vendeur d'armes grâce à l'achat de Rafales par l'Egypte, le Qatar et bientôt l'Inde.
L'industrie de la mort est rentable.
Il est plus facile de fabriquer et de vendre des armes de mort que de faire vivre ou de sauver des populations en danger.
Enorme succès populaire pour le salon du Bourget
La passion aéronautique des Français - mais aussi de visiteurs venus des pays limitrophes de la France - ne se dément pas. Comme en témoigne l'excellent bilan du salon international de l'aéronautique et de la défense qui ferme ses portes ce soir. Le plus grand salon aérospatial du monde qui se tient au Bourget, a accueilli 351.000 visiteurs (du 15 au 21 juin), dont 200.000 pendant les trois jours (19-21 juin) d'ouverture au grand public. C'est 11% de plus qu'en 2013, lors de la précédente édition.
Du côté des industries de défense, la palme revient au Rafale, la star du show aérien, qui, cette année, s'est présenté comme un avion de combat «combat proven» mais aussi «business proven». Le fleuron des armées françaises a en effet été commandé par l'Egypte et le Qatar (24 exemplaires chacun) et d'autres contrats ne sont pas exclus d'ici à la fin de l'année, avec l'Inde en particulier.
Le salon du Bourget est aussi un moment privilégié pour décerner des récompenses. Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie, a remis les trophées des «Performances industrielles» au réseau de fournisseurs régionaux du site de Dassault Aviation à Biarritz et de Stelia Composites à Salaunes, près de Bordeaux. Ces trophées saluent «les progrès apportés à l'organisation de leur production».