Le porte-avions Charles-de-Gaulle a officiellement débuté, lundi 23 février, son engagement au sein de la coalition américaine contre l'Etat islamique (EI) en Irak. « L'intégration du Charles-de-Gaulle dans l'opération [française] “Chammal” débute ce matin », a déclaré un membre de l'entourage du ministre de la défense Jean-Yves Le Drian, qui a rejoint à bord d'un hélicoptère le porte-avions.
Le porte-avions est accompagné d'un sous-marin nucléaire d'attaque, d'une frégate de défense anti-aérienne et d'une autre anti sous-marine, ainsi que d'un pétrolier ravitailleur, soit quelque 2 700 marins embarqués, dont 2 000 pour le seul Charles-de-Gaulle. Avec douze Rafale et neuf Super Étendard modernisés embarqués, il va plus que doubler le dispositif français dans la région, qui s'appuie sur neuf avions Rafale aux Emirats et six Mirage 2000D en Jordanie.
Les premiers avions Rafale ont décollé en début de matinée du Charles-de-Gaulle, actuellement à 120 milles nautiques (200 kilomètres) au nord de Bahreïn dans le Golfe. Ils devaient rejoindre leurs objectifs sur le territoire irakien en une heure et demi de vol environ, soit deux fois moins que depuis la base d'Al-Dhafra, aux Emirats arabes unis, qui est utilisée par l'armée de l'air française.