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25 janvier 2015

MAYOTTE et la France coloniale

J'ai vu un reportage sur Arte qui m'a attristé.

http://www.arte.tv/guide/fr/030273-501/arte-reportage

 Ayant connu Mayotte en 1991, en travaillant à RFO, j'avais déjà constaté le racisme ambiant mais je ne pensais pas que la situation se dégraderait à ce point.

Ce qui se passe dans cette île, à l'abri des regards des Français, est une véritable honte pour notre pays!

N'oublions pas que les Comores sont un pays indépendant et que la France occupe toujours Mayotte de façon illégale selon le droit international.

Voici des explications juridiques plus précises:

 

Comores : De quel droit la France se maintient-elle à Mayotte ?

Le ministère de l’Intérieur qui dénonce les Comoriens qui ne respecteraient pas la loi… C’est vraiment l’histoire de la paille et de la poutre ! De quel droit la France se maintient-elle à Mayotte ? La question est occultée, alors que les données juridiques sont certaines: aucun droit.  

 

La question posée est celle de l'autodétermination des peuples, qui est un droit inaliénable.

 

Le temps des empires a pris fin, même si la France met bien du temps à le comprendre. C’est un processus considérable, entrepris depuis les années 1950, comme une marche irréversible vers le respect des souverainetés, et l’action actuelle de l’ONU s’inscrit dans l’achèvement de ce mouvement d’émancipation. Lors de l’ouverture de la session 2011 du Comité spécial de l’ONU sur la décolonisation,  Ban Ki-moon été clair : « L’achèvement du processus de décolonisation nécessitera des efforts concertés de toutes les parties concernées : d’abord et avant tout du Comité spécial, des puissances administrantes et des peuples des territoires non autonomes ».

 

Or, contre vents et marées, contre les principes et les traités, la France se maintient à Mayotte, comme si elle était là-bas chez elle. Mayotte est française ? Non, la présence française à Mayotte n'est qu'une occupation.

 

L’état du droit a été clairement dit par l’ONU. Le Conseil de Sécurité, spécialement avec la résolution n° 376 du 17 octobre 1975, et l’Assemblée générale, avec ses résolutions n° 3385 (XXX) du 12 novembre 1975, n° 31/4 du 21 octobre 1976, n° 49/18 du 28 novembre 1994 et n° 49/151 du 23 décembre 1994. Tous ces documents sont parfaitement accessibles et bien connu, sauf de ceux qui pensent que le colonialisme est l’avenir de la France.  

 

La référence décisive est la résolution 3385 d’admission des Comores à l’Organisation des Nations-Unies. L’assemblée générale est explicite, affirmant : « la nécessité de respecter l’unité et l’intégralité de l’archipel des Comores composé des îles d’Anjouan, de la Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli, comme le soulignent la résolution 3391 (XXIX) du 13 décembre 1994 et d’autres résolutions de l’assemblée générale ».

 

Cette résolution rappelle que l’occupation par la France de l’île comorienne de Mayotte constitue une atteinte flagrante à l’unité nationale de l’Etat comorien, occupation qui viole les principes fondamentaux défendus par l’ONU et en particulier la résolution 1514 (XV) de l’assemblée générale du 14 décembre 1960 relative à l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux qui garantit l’unité nationale et l’intégrité territoriale de ces pays.

 

Dans cette résolution, l’assemblée générale de l’ONU a condamné les référendums des 8 et 11 février 1976 organisés dans l’ile comorienne de Mayotte par le gouvernement français qui sont considérés comme nuls et non avenus.

 

De même, l’Assemblée  a rejeté :

-        toute forme de référendum ou consultation qui pourrait être organisée ultérieurement en territoire comorien de Mayotte par la France ;

-        toute législation étrangère tendant à légaliser une quelconque présence coloniale française en territoire comorien de Mayotte. 

 

Cette résolution demande à la France de « se retirer immédiatement de l’île comorienne de Mayotte » pour « respecter sa souveraineté » et elle invite tous les Etats membres de l’ONU à apporter « individuellement et collectivement une aide efficace à l’Etat comorien et à coopérer avec lui dans tous les domaines pour lui permettre de défendre et sauvegarder son indépendance, l’intégrité de son territoire et sa souveraineté nationale ».

 

Donc, la France doit revenir à la légalité et rendre  ce qui ne lui appartient pas. Or, loin de respecter le droit, la France entend inscrire la violation du droit dans la durée, par la départementalisation. Ces législations internes, et qui ne tiendront pas devant l’ordre public international.

 

Sur l’Ile de Mayotte, la France est un occupant, et n’a aucune souveraineté.  On attend toujours son contre argumentaire aux résolutions de l’ONU. Elle se contente d’user de son influence comme membre permanent du Conseil de sécurité et elle sait pourvoir compter sur le consensus dans l’opinion publique française, du fait de la méconnaissance entretenue du sujet.

 

L’Union des Comores, ou la société civile comorienne,  aurait beaucoup à faire, et elle y viendra tôt ou tard, car la souveraineté est inaliénable. Le temps qui passe ne règle rien. L’archipel des Comores a été admis comme Etat membre de l’ONU, regroupant un archipel de quatre iles : Anjouan, La Grande-Comore, Mohéli et Mayotte.

 

En 2011, tous les mécanismes juridiques, onusiens ou européens, existent pour rétablir le droit. La France peut conclure des accords de coopération avec l’Etat comorien, mais l’occupation militaire française de Mayotte doit prendre fin, et le plus tôt sera le mieux.

 

 

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