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22 décembre 2014

TUNISIE, retour des conservateurs

Une fois de plus les Tunisiens ont fait preuve de civisme en permettant à des élections libres de se dérouler dans de bonnes conditions.

L'élection d'un vieil homme de l'ancien régime satisfait les puissances occidentales.

Espérons que les Tunisiens pourront sauver un peu de leur esprit révolutionnaire.

 

Tunisie : Essebsi élu président, Marzouki le félicite

Béji Caïd Essebsi a été officiellement déclaré vainqueur ce lundi de l'élection présidentielle en Tunisie avec 55,68 % des voix. Son rival Moncef Marzouki (44,32 % des suffrages) l'a félicité pour sa victoire.

22 Déc. 2014, 14h02 | MAJ : 22 Déc. 2014, 17h26

AFP / Fethi Belaid

Béji Caïd Essebsi est le nouveau président tunisien. Ce lundi, le chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounès (Appel de la Tunisie) a été officiellement déclaré vainqueur de l'élection présidentielle, dont le second tour s'est déroulé dimanche en Tunisie. Il l'emporte avec 55,68 % des voix (plus d'1,7 million de voix) contre 44,32 des suffrages (1,3 million de voix) pour son rival, Moncef Marzouki, annonce l'instance électorale (ISE).

 


Le président sortant Marzouki a félicité Essebsi moins de deux heures après la publication des résultats officiels. Dimanche soir, les relations entre les deux hommes étaient plus tendues. Béji Caïd Essebsi avait revendiqué sa victoire malgré les objections de son rival. «L'avenir proche et lointain nous oblige à travailler ensemble pour la Tunisie», lançait-il à l'adresse de Marzouki. Ce dernier avait jugé «sans fondement» la revendication de victoire de son adversaire, disant attendre les résultats officiels.

Une coalition stable à construire

Avec cette victoire, Béji Caïd Essebsi réalise un doublé moins de deux mois après la victoire de son parti aux législatives. Nidaa Tounès doit désormais former le prochain gouvernement. Cette formation hétéroclite devra rapidement s'atteler à constituer une coalition stable, faute de majorité absolue au Parlement. Elle devra composer avec les islamistes d'Ennahda, qui restent la deuxième force politique du pays et n'avaient pas présenté de candidat à la présidentielle.

L'essentiel du pouvoir exécutif revient au gouvernement, le chef de l'Etat ayant vu ses prérogatives limitées dans la Constitution adoptée début 2014 afin d'éviter un retour vers la dictature. L'actuel Premier ministre Mehdi Jomaa, un indépendant désigné après une profonde crise politique qui forcé les islamistes d'Ennahda à quitter le pouvoir, a estimé que le nouveau gouvernement devrait prendre ses fonctions en février.

La presse tunisienne salue une «journée historique»

Ce lundi matin, les journaux tenaient pour acquise la victoire Caïd Essebsi, un vétéran de 88 ans ayant servi le père de l'indépendance Habib Bourguiba, puis brièvement Zine El Abidine Ben Ali, avant d'assurer plusieurs mois la fonction de Premier ministre après la révolution. 

Si la presse tunisienne salue une journée «historique», et un «vote de l'espoir», elle relève aussi que les défis sont nombreux, en particulier sur le plan économique, car quatre ans après une révolution largement motivée par la pauvreté, le chômage et la misère restent endémiques alors que la croissance est anémique. «En témoignent tous ces clignotants socio-économiques qui ont viré au rouge avec surtout un pouvoir d'achat à son plus bas et une situation sociale totalement désordonnée», note La Presse. 

Des défis à relever

Autre grand défi : la sécurité avec l'essor d'une mouvance jihadiste armée responsable de la mort de dizaines de soldats, notamment à la frontière algérienne, et de deux figures politiques anti-islamistes en 2013. Des militants du groupe Etat islamique ont d'ailleurs menacé la Tunisie quelques jours avant la présidentielle.

Les journaux savourent cependant l'achèvement de quatre ans de transition difficile, sans pour autant que la Tunisie ne bascule dans le chaos, la violence ou la répression, à l'inverse d'autres pays ayant connu des soulèvements en 2011. «Le bon déroulement de ces élections ne fera que rehausser le prestige de la Tunisie l'unique pays du Printemps arabe qui a pu et su se tirer d'affaire», conclut Tunis Hebdo. 

Barack Obama félicite la Tunisie et Béji Caïd Essebsi

Le président américain Barack Obama a félicité Béji Caïd Essebsi lundi pour sa victoire. «Les Etats-Unis ont hâte de travailler étroitement avec le président élu Béji Caïd Essebsi et le nouveau gouvernement tandis qu'ils s'emploient à poursuivre les idéaux de la révolution tunisienne et à répondre aux aspirations des Tunisiens en matière de sécurité, d'opportunités économiques et de dignité», a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche dans un communiqué. 

Barack Obama souligne le «succès de la première élection présidentielle organisée en vertu de la nouvelle constitution». C'est «une étape cruciale vers l'achèvement de la transition historique de la Tunisie vers la démocratie», a poursuivi le président américain, en précisant que les Etats-Unis souhaitaient renforcer et étendre le partenariat stratégique avec la Tunisie. 

Fabius confirme le «rôle historique» de la Tunisie

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius avait lui salué, dès dimanche soir, «le bon déroulement de l'élection présidentielle». «En franchissant cette étape majeure, la Tunisie confirme le rôle historique qui est le sien», disait-il dans un communiqué, sans se prononcer sur le nom du vainqueur, qui n'était pas encore connu officiellement. 

 

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