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27 novembre 2014

MONCEF MARZOUKI, président du droit des Tunisiens

La campagne des élections présidentielles tunisiennes a vu un déchaînement de calomnies envers le président par intérim Moncef Marzouki.

Moncef Marzouki, ancien président de la Ligue des Droits de l'Homme de Tunisie, a été un opposant déterminé du régime dictatorial de Ben Ali.

Aujourd'hui, l'ancien régime, avec l'aide des puissances occidentales, essaie de revenir au pouvoir.

Espérons que les Tunisiens, qui ont été les seuls à réussir une révolution non-violente, choisiront leur président avec l'intelligence qui a toujours été la leur.

Voici la présentation de l'entretien de Moncef Marzouki après le premier tour de l'élection, à consulter sur France 24

 

Exclusif : Marzouki met en garde les Tunisiens contre la "tentation extrémiste"

Alors que Béji Caïd Essebsi, le candidat anti-islamiste, est en tête du premier tour de l’élection présidentielle tunisienne, le président sortant Moncef Marzouki estime sur France 24, qu’il a encore toutes ses chances de remporter la magistrature suprême.

"Nous sommes au coude-à-coude"

Dans une interview exclusive accordée à France 24, le président sortant Moncef Marzouki, qui obtient six points de moins que son rival Béji Caïd Essebsi au premier tour de l’élection présidentielle tunisienne, s’est montré confiant dans ses chances de rattraper son retard. "On m’avait donné un écart de 20 points […] puis de 10 points […] et maintenant de six points. La stratégie de mes adversaires est tombée à l’eau. Nous sommes au coude-à-coude", a estimé l’actuel président.

Le chef du parti anti-islamiste tunisien Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi, est arrivéen tête du premier tour dimanche avec 39,46 % des suffrages, alors que le président sortant en a récolté 33,43 %. Un écart qui n’effraie pas Moncef Marzouki qui juge peu probable l’arrivée de son rival au pouvoir. "Je suis de plus en plus sûr que les Tunisiens ne reviendront pas en arrière", lâche-t-il. Comprendre : les Tunisiens n’éliront pas un homme qui a servi sous le régime de Ben Ali.

Béji Caïd Essebsi a, en effet, été président de l’Assemblée nationale de 1990 à 1991, sous Ben Ali. Et cette ancienne fonction politique est un argument de poids dans la campagne anti-Essebsi. "Aujourd’hui, il y a une bataille entre l’ancien régime et le nouveau régime", a lancé Moncef Marzouki, mettant en garde contre le retour des caciques de Ben Ali.

"[Si Essebsi est élu président] je crains que la Tunisie ne soit replongée dans une phase d’instabilité", a encore estimé Moncef Marzouki, tout en rappelant que son adversaire comptait dans ses rangs certains membres du RCD, l’ancien parti de Ben Ali. "[Ils incarnent] une ancienne mentalité qui n’a pas bougé d’un iota. Ils n’ont rien appris, rien compris et ils ne veulent rien apprendre."

"Faire sortir les Tunisiens de l’extrémisme et les amener vers la démocratie"

Moncef Marzouki accuse également son rival de refuser le jeu démocratique en déclinant une invitation à participer à un débat télévisé entre les deux tours du scrutin. "Ce n’est pas acceptable [qu’Essebsi refuse] une règle fondamentale : s’expliquer devant les Tunisiens. Sa conception de la démocratie est quelque peu vacillante". Selon la loi électorale, le second tour devra avoir lieu avant la fin décembre.

Depuis le début de sa campane, le parti Nidaa Tounès accuse, quant à lui, régulièrement Marzouki de faire les yeux doux aux salafistes. Le chef de l’État a en effet été élu fin 2011 par l'Assemblée nationale constituante à la faveur d'un accord de coalition avec les islamistes d'Ennahda, alors majoritaires. Une attaque que Marzouki rejette en bloc.

"C’est très triste d’amener le débat aussi bas. Ce n’est pas digne d’un homme qui veut rassembler les Tunisiens. C’est un mensonge et une insulte au peuple tunisien", a rétorqué le président sortant. "D’une part, les salafistes ne votent pas, c’est contraire à leur principe. [D’autre part] je veux les faire sortir de la tentation terroriste. Mon travail est de faire sortir les Tunisiens de l’extrémisme pour les amener vers la démocratie."

Le 23 novembre dernier, les Tunisiens ont voté librement pour la première fois depuis leur indépendance en 1956 lors d'une élection présidentielle. Jusqu'à la révolution de 2011, le pays n'avait en effet connu que deux présidents : Habib Bourguiba, le "père de l'indépendance", et Zine el-Abidine Ben Ali, contraint à la fuite à la suite d'un soulèvement populaire le 14 janvier 2011.

Par FRANCE 24

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