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5 novembre 2014

MADELEINE TRIBOLATI, syndicaliste

Madeleine Tribolati

 

Madeleine Tribolati

 Secrétaire générale adjointe de la Fédération CFTC ; vice-présidente de la CFTC puis présidente d'honneur de la CFTC.

 Dans cet entretien d'une durée de 1 heure réalisé en 1993 par Bernard Baissat, Nathalie Viet-Depaule et Claude Pennetier (CNRS) pour le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, Madeleine Tribolati (88 ans) relate son parcours de syndicaliste (CFTC). Elle décrit notamment les négociations post-1936 sur les conventions collectives (où elle représentait sa fédération des employés et où elle défendit l'égalité des grilles salariales entre hommes et femmes) et les négociations concernant les retraites complémentaires après guerre.

 

Née en 1905, elle raconte ses origines (milieu ouvrier indifférent à la religion, jeunesse dans le quartier Plaisance à Paris, travail à partir de 13 ans), les débuts de son engagement. En octobre 1924, son adhésion à la Fédération française des Unions des syndicats professionnels féminins, plus connue sous le nom de la Fédération du boulevard des Capucines (CFTC). 

Elle relate aussi sa formation, qui eût lieu à l’École normale sociale (ENS), rue du docteur Blanche à Paris (ENS, dirigée par Andrée Butillard). Pendant trois ans, Madeleine Tribolati suivit assidûment les cours du « 4e dimanche » destinés aux propagandistes des syndicats féminins. Elle participa également aux sessions intensives de formation syndicale qui se tenaient tous les étés dans différentes villes de France. En 1928, elle passa avec succès l’examen des propagandistes qui clôturait le cycle d’études de trois ans. 

En 1931, Madeleine Tribolati fut élue au conseil du syndicat des secrétaires sténo-dactylographes. En 1935, elle fut élue au conseil de la Fédération des employés. Durant ces années, Madeleine Tribolati collabora à la rédaction de plusieurs articles pour la Travailleuse, l’organe de la Fédération du boulevard des Capucines ainsi qu’au bulletin de la CFTC,Syndicalisme. Dans ces textes où l’on retrouve une somme d’informations sur l’évolution du travail féminin depuis le début du siècle, Madeleine Tribolati soulignait que le seul moyen d’éviter la concurrence entre les salaires féminins et masculins était d’appliquer le principe « à rendement égal, salaire égal ». 

En 1936, elle devint permanente de la Fédération du boulevard des Capucines. Après les grèves de mai-juin 1936 et le vaste mouvement de négociations collectives qu’elles déclenchèrent, elle fut l’une des principales négociatrices pour les syndicats féminins. Dans un article paru dans la Travailleuse en septembre-octobre 1936, elle rappela le rôle des syndicats féminins dans les discussions entourant les accords et les conventions signés. Madeleine Tribolati insista sur le fait que, profitant d’une formation de premier ordre acquise au sein du mouvement syndical chrétien, les militantes avaient pu proposer des barèmes de salaires soigneusement établis et défendre ainsi plus adéquatement les intérêts des travailleuses. 

Elle fut élue en 1946 secrétaire générale adjointe de la Fédération des employés et, en 1948, lors du au XXIVe congrès, vice-présidente de la CFTC. Elle participa aux négociations qui devaient donner naissance à la loi de 1950 sur le SMIG. Elle était depuis 1951 membre du Conseil économique et y resta jusqu’en 1958. Bien que les syndicats féminins aient disparu en tant que tels, elle poursuivit son action en faveur des travailleuses. 

Licenciée de son poste à la Fédération des employés en 1963, à la veille de la déconfessionnalisation, elle redevint en 1965 vice-présidente à part entière de la CFTC et lutta pour la généralisation des retraites complémentaires qui fut obtenue en 1972. Elle prit sa retraite en 1975, devenant alors présidente d’honneur de la CFTC. 

Elle meurt en octobre 1995.

 

La biographie complète de Madeleine Tribolati, écrite par Joceline Chabot, peut être lue dans le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier

 

 

 

 

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