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25 mai 2013

La guerre pour l'uranium 18

Pour la France tout est rentré dans l'ordre ce matin: les " terroristes" qui ont attaqué l'armée nigérienne et le site d'Areva ont été "éliminés" par les forces spéciales françaises. La page est tournée. Il ne faut pas trop informer les Français sur les détails de l'opération et les causes de l'attaque. Les affaires doivent reprendre rapidement.

Mais voici pour nos archives quelques coupures de presse:

Niger : Belmokhtar aurait "supervisé lui-même" les attaques

Le Monde.fr avec AFP | 24.05.2013 à 02h21 • Mis à jour le 24.05.2013 à 16h26

 La sécurité d'Areva en question

La défense des sites nigériens d'extraction de l'uranium nécessaires à l'alimentation des centrales de l'Hexagone est l'une des préoccupations majeures des autorités françaises au Sahel. L'insécurité dans le nord du Niger a contraint Areva à reporter d'importants projets.

Initialement prévue en juin 2010, la mise en production de la mine géante d'Imouraren a ainsi été repoussée à l'été 2015. La société y a investi plus d'un milliard d'euros. Lorsque la plus grande mine d'Afrique de l'Ouest sera en pleine activité, elle aura un rendement de 5000 tonnes d'uranium, ce qui permettra à l'industrie nucléaire française d'assurer 100 % de ses besoins en uranium et d'être le premier producteur mondial de cette substance.

Areva a annoncé jeudi un renforcement de sa sécurité, assurée, notamment, par les forces nigériennes. Après les enlèvements de septembre 2010, le général d'Arbonneau, le chef de la sécurité d'Areva, avait été limogé à la suite d'un audit. Le contrat de sécurité d'Épée, la société privée dirigée par un ex-militaire, le colonel Hogard, vient lui d'être reconduit. En janvier 2013, au lendemain du déclenchement de l'opération «Serval» au Mali, le président nigérien Mahamadou Issoufou, un ex-cadre d'Areva, a donné son aval au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour le déploiement du COS (Commandement des forces spéciales) à proximité des sites d'exploitation d'uranium.

 Les forces spéciales françaises sont intervenues au Niger

Le Monde.fr avec AFP | 24.05.2013 à 13h38 • Mis à jour le 24.05.2013 à 16h26

Les forces spéciales françaises sont intervenues au Niger, à la demande des autorités locales, pour mettre un terme à la prise d'otages qui a avait démarré jeudi 23 mai après un attentat-suicide, a annoncé vendredi 24 mai le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian.

"L'objectif était que le Mali devienne un sanctuaire islamiste, ça ne le sera pas. Il faut maintenant éviter qu'il y ait, soit au Nord-Niger, soit dans une partie du Tchad, des risques identiques", a souligné M. Le Drian, qualifiant la région du Sahel de "zone d'instabilité".

"LÂCHEMENT ASSASSINÉS"

Dans un discours sur la politique de défense de la France prononcé à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) à Paris, François Hollande, a exprimé sa "solidarité" au président nigérien. Pour le président de la République, des militaires nigériens ont été "lâchement assassinés", parce que cette armée a soutenu la France dans son intervention au Mali. "C'est une preuve supplémentaire", a-t-il dit, "que nous devons apporter toute notre solidarité, tout notre soutien aux pays d'Afrique de l'Ouest qui sont confrontés à ce fléau" du terrorisme.

 

Le président français François Hollande a déclaré, en marge d’un déplacement à Leipzig en Allemagne, que Paris appuierait «tous les efforts des Nigériens pour faire cesser la prise d’otages» en cours à Agadez et «anéantir» le groupe qui a porté les attaques. «Il ne s’agit pas d’intervenir au Niger comme nous l’avons fait au Mali mais nous aurons la même volonté de coopérer pour lutter contre le terrorisme.»

 Le Point.fr - Publié le 24/05/2013 à 13:58 - Modifié le 24/05/2013 à 14:30

Les soldats français sont intervenus aux côtés des forces nigériennes à Agadez pour y faire cesser la prise d'otages qui avait commencé jeudi.

Les forces spéciales françaises sont intervenues vendredi matin à Agadez, dans le nord du Niger, pour y faire cesser la prise d'otages qui avait débutéjeudi après un attentat-suicide, a annoncé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Le ministère de la Défense a précisé que l'assaut avait fait au moins deux morts dans le camp des "terroristes" preneurs d'otages. "L'assaut s'est déroulé vendredi à l'aube", a-t-on assuré, alors que le ministre nigérien de la Défense, Mahamadou Karidjo, avait affirmé que l'opération s'était achevée jeudi soir. 

"À l'heure où je vous parle, la situation est stabilisée, en particulier à Agadez, où nos forces spéciales sont intervenues en soutien des forces nigériennes à la demande du président (nigérien Mahamadou) Issoufou", a indiqué Jean-Yves Le Drian, interrogé à la mi-journée par BFM TV, après un discours du président François Hollande devant l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) à Paris. "L'objectif (des terroristes, NDLR) était que le Mali devienne un sanctuaire islamiste, ça ne le sera pas. Il faut maintenant éviter qu'il y ait, soit au Nord-Niger, soit dans une partie du Tchad, des risques identiques", a-t-il conclu, qualifiant la région du Sahel de "zone d'instabilité".

Coopération

La veille, François Hollande avait déclaré que Paris appuierait "tous les efforts des Nigériens pour faire cesser la prise d'otages" à Agadez et "anéantir" le groupe qui a porté les attaques contre un camp militaire et un site d'Areva à Arlit (nord). "Il ne s'agit pas d'intervenir au Niger comme nous l'avons fait au Mali, mais nous aurons la même volonté de coopérer pour lutter contre le terrorisme", avait déclaré le chef de l'État, en marge d'une visite à Leipzig, en Allemagne. 

Vendredi, François Hollande a une nouvelle fois condamné les deux attentats-suicides, voyant dans les actes terroristes perpétrés jeudi au Niger "une preuve supplémentaire" de la nécessité de soutenir l'Afrique contre le terrorisme. Les deux attentats ont été revendiqués par les islamistes du Mujao et "supervisés" par le djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, selon un porte-parole de son groupe. La formation de Belmokhtar a menacé de lancer de nouvelles attaques au Niger, dans un communiqué mis en ligne vendredi par des sites islamistes.

 

Au lendemain du double attentat au Niger, une opération militaire menée à Agadez, ce vendredi 24 mai dans la matinée, a permis de neutraliser les derniers jihadistes retranchés dans le camp militaire. Un assaut qui a été mené conjointement par des forces françaises et nigériennes, comme le révélait RFI. Le ministre français de la Défense a confirmé l’information, et expliqué que les forces spéciales françaises ont été engagées « à la demande du président Issoufou ».

 

L'assaut a été lancé à 6 heures du matin, heure locale. Il a été mené par les militaires nigériens et les forces spéciales françaises, présentes dans la zone depuis le début de l'intervention Serval, en janvier. Dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 mai, deux fortes explosions ont été entendues dans le camp d’Agadez.

Karidjo Mahamadou, le ministre nigérien de la Défense, affirme que deux jihadistes étaient retranchés depuis jeudi dans un dortoir du camp militaire. Dans un entretien accordé à RFI ce vendredi 24 mai en milieu de journée, Karidjo Mahamadou a également confirmé la présence de forces spéciales françaises lors de l’opération.

Dix jihadistes tués à Arlit et Agadez

« Tout est terminé à Agadez. Tout est calme. La situation est maitrisée », a affirmé Karidjo Mahamadou, qui a tenu à clarifier certaines informations circulant sur la situation à Agadez : « Depuis hier (jeudi 23 mai, ndlr), les gens parlaient de prise d’otages. Il n’y avait pas d’otage. Il y avait des jihadistes retranchés dans un dortoir, qui ont abattu deux occupants de ce dortoir. Ce sont ces jihadistes-là qui ont été traqués, qui ont voulu fuir, et ils ont été neutralisés. Deux ont été abattus ce matin. »

« Je confirme », a sobrement répondu Karidjo Mahamadou, alors qu’il était interrogé sur la présence de forces spéciales françaises aux côtés des soldats nigériens lors de l’assaut. Le ministre nigérien est également revenu sur le bilan de l’opération. « Nous avons dix jihadistes qui ont été tués, sur Arlit et Agadez. Deux à Arlit, et huit à Agadez ». Tous les jihadistes tués étaient porteurs de « ceintures bourrées d’explosifs qu’ils étaient sur le point d’activer ». Mais « ils ont pu être abattus, la menace est jugulée », a conclu le ministre.

La France veut éviter une propagation du risque jihadiste

Habituellement peu bavarde sur les missions des forces spéciales, les autorités françaises ont également confirmé leur participation à l'assaut de ce vendredi matin. C'est le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui a fait cette annonce. « A l’heure où je vous parle, la situation est stabilisée, en particulier à Agadez, où nos forces spéciales sont intervenues en soutien des forces nigériennes à la demande du président Issoufou. Et cela a permis d’aboutir à une stabilisation de la situation », a déclaré Jean-Yves Le Drian.

« Le président de la République (française, ndlr), l’a rappelé : il importe aussi d’avoir une bonne coordination avec les pays voisins, comme le Niger, et les autres, pour progressivement instaurer une sécurité dans le Sahel qui est une zone d’instabilité », a insisté le ministre français de la Défense. « L’objectif était que le Mali devienne un sanctuaire terroriste, ça ne le sera pas. Il faut maintenant éviter qu’il y ait, soit au nord Niger, soit dans une partie du Tchad des risques identiques », a-t-il prévenu.

La katiba de Belmokhtar revendique le double attentat

Revendiquées dans un premier temps par le Mujao, ces attaques auraient également été menées par des combattants de la Katiba de Mokhtar Belmokhtar. C'est ce qu'affirme le porte-parole de son groupe, baptisé « les signataires par le sang » dans un communiqué. « C’est Belmokhtar qui a supervisé lui-même les plans d'opérations », ajoute le porte-parole. Mais si cette Katiba annonce que de nouvelles attaques terroristes sont prévues au Niger, Mokhtar Belmokhtar, annoncé mort par le Tchad en mars lors des affrontements dans le nord du Mali, reste depuis invisible.

 L'approvisionnement français en uranium affaibli par l'attaque d'Arlit

LE MONDE | 24.05.2013 à 10h49 • Mis à jour le 24.05.2013 à 11h13

 L'attaque perpétrée jeudi 23 mai par un commando djihadiste contre l'une des mines d'uranium d'Areva au Niger pose une nouvelle fois la question de la sécurisation de ce site stratégique et hautement symbolique pour la France.

L'attentat-suicide à l'intérieur du complexe a été particulièrement violent. Le véhicule contenait une telle quantité d'explosifs (de l'ordre de 400 kg) qu'il n'en reste plus rien. Il est entré dans la zone industrielle en suivant un bus véhiculant des employés. Il a peut-être raté sa cible en explosant dans la zone électrique de l'usine. Les plafonds des bâtiments ont volé en éclats. Quatorze employés ont été blessés, un autre est mort de ses blessures.

Le groupe nucléaire français indiquait en milieu de journée que l'unité de production d'uranium avait été touchée par l'explosion et qu'elle était à l'arrêt pour une période encore indéterminée.

Revendiquée par le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), l'attaque a mis en évidence une faille dans le dispositif de sécurité de ce site sensible. Sécurité assurée pour l'essentiel par les forces nigériennes et par la société de sécurité privée française Epée. C'est à Arlit, déjà, qu'avaient été kidnappées, en septembre 2010, sept personnes travaillant dans l'extraction d'uranium. Quatre d'entre elles, des Français, sont toujours retenues comme otages dans le Sahel.

La France a assuré le président nigérien Mahamadou Issoufou de son soutien. Les blessés ont été évacués avec l'aide de moyens militaires français ; les moyens de renseignement de l'opération Serval au Mali sont à disposition. L'information n'avait pas été confirmée officiellement mais des hommes des forces spéciales avaient été déployés fin 2012 pour sécuriser les zones vie des principaux sites d'Areva au Niger.

35 MILLIONS D'EUROS VERSÉS AU NIGER PAR AREVA

Le Niger est l'un des trois pays qui accueillent des sites de production d'uranium d'Areva dans le monde (avec le Canada et le Kazakhstan). Au Niger, où Areva est selon ses dires le premier employeur privé (environ 80 expatriés sont présents sur trois sites et dans la capitale, Niamey), le géant français du nucléaire exploite avec ses partenaires nigériens, mais aussi japonais et espagnol, deux mines près d'Arlit dans le nord du pays, via deux sociétés : la Cominak et la Somaïr. A elles seules, ces sociétés fournissent 3 600 tonnes d'uranium à Areva, soit un peu plus du tiers de sa production mondiale totale.

Implantée au Niger depuis plus de quarante ans, Areva mise beaucoup sur ce pays et notamment sur un autre site, celui d'Imouraren. Cette mine à ciel ouvert – la plus grande d'Afrique – dont Areva est actionnaire à 56 % – est censée produire à terme plus de 5 000 tonnes d'uranium par an. Son exploitation ne devrait démarrer qu'en 2015, au lieu de 2012 initialement.

Le gouvernement nigérien a déploré à plusieurs reprises ce retard, dénonçant également une situation où le pays, quatrième producteur mondial d'uranium, n'y trouve pas son compte. Dans un entretien à l'Express daté du 23 mai, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a insisté sur ce point, estimant que "ce secteur de l'uranium doit nous fournir davantage de revenus".

 Il y a deux mois, à la suite de la prise d'otages sur le site gazier algérien d'In Amenas, le groupe français avait indiqué avoir accepté de verser 35 millions d'euros au Niger, pour l'aider à sécuriser ses sites d'uranium.

Par cette déclaration, Areva a voulu répondre à l'accusation formulée par l'association L'Observatoire du nucléaire, selon laquelle ce don était destiné à compenser le retard dans l'exploitation de la mine géante d'Imouraren, repoussée à 2015. Le 11 mars, lors d'un déplacement au Niger, le patron de l'activité minière d'Areva, Olivier Wantz, indiquait que l'ensemble des activités de la société au Niger représentent plus 5 300 emplois créés – dont 2 700 emplois directs – et près de 180 millions d'euros d'achats. "Concernant les recettes générées par l'activité minière, 70% vont à l'Etat du Niger, 27% à Areva et 3% aux autres partenaires", avait-il précisé.

 

 

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