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4 février 2013

Sages-femmes et femmes en danger

J'ai tourné un film avec Mireille Jospin, sage-femme, il y a plus de 10 ans.

Voici l'adresse: http://bbernard.canalblog.com/archives/2013/01/02/26049754.html

Déjà Mireille Jospin s'inquiétait du devenir des sages-femmes soumises à des conditions de travail de plus en plus difficiles.

Depuis, la situation n'a pas cessé de se dégrader pour les femmes et leurs bébés.

Les fermetures se sont multipliées malgré les cris d'alarme des soignants, des élus, des citoyens.

En 2012, le Monde titrait:

 

Fermetures de maternités : "On est au terme de ce qui est possible sans dégâts"

 

LE MONDE | 22.10.2012 à 11h58 • Mis à jour le 22.10.2012 à 16h36

 

Par Laetitia Clavreul (propos recueillis)

 

Une enquête administrative a été ouverte après la mort d'un bébé, vendredi 19 octobre, à la suite d'un accouchement au bord de l'autoroute A 20. La maman était enceinte de sept mois. L'enquête, diligentée par l'Agence régionale de la santé, devra permettre de comprendre notamment pourquoi les parents ont pris la route pour la maternité de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) et pourquoi ils s'y sont rendus avec leur propre véhicule. La maternité de Brive est connue pour sa prise en charge des accouchements difficiles, mais elle est située à plus d'une heure du domicile des parents, dans le Lot, qui ne compte plus qu'une seule maternité, à Cahors.

 

Emmanuel Vigneron, professeur d'aménagement sanitaire à Montpellier, estime que l'éloignement géographique de la maternité peut être une source d'explication du drame, mais que ce n'est pas l'unique facteur à examiner.

 

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 Que vous inspire ce drame, qui a relancé le débat sur les déserts médicaux ?

 

D'abord de la compassion. Un tel drame n'est pas acceptable, il est donc indispensable d'en comprendre les raisons. Dans ce genre de situation, les causes peuvent être multiples: l'éloignement géographique, ou encore le libéralisme outrancier qui a conduit à une vision comptable de la santé et à des fermetures de services. Mais bien d'autres facteurs doivent être examinés : le suivi de la grossesse, le degré d'information des parents, leurs conditions de vie. On sait que dans les zones reculées se trouvent beaucoup de personnes qui se sont éloignées pour des raisons économiques.

 

Ce dont on est sûr néanmoins, c'est que l'accès aux soins est compliqué pour beaucoup trop de personnes en France, pour des raisons économiques, sociales ou territoriales, et qu'il faut y remédier.

 

Le Lot est-il un désert médical ?

 

S'agissant de l'accès à la maternité, du suivi de la grossesse, de l'accès à un gynécologue, le Lot l'est effectivement. Le domaine de la naissance est l'un des rares pour lequel une norme de temps d'accès aux soins a été définie: pas plus de quarante-cinqminutes d'éloignement de la maternité. Il semble qu'ici elle ait été dépassée. Mais cela n'explique pas tout. Pour réussir à concilier proximité et sécurité, il faut développer la prévention des risques, les prises en charge à domicile et les transports sanitaires. Cela n'a pas été assez fait.

 

La fermeture de la maternité de Figeac, en 2009, plus proche du domicile des parents, doit-elle être réexaminée ?

 

Peut-être. En tout cas, un débat mérite d'être ouvert et il est dommage d'avoir attendu un tel drame, qui n'aura peut-être au final rien à voir, pour dresser un bilan. N'a-t-on pas eu une approche trop comptable, méconnaissant les réalités locales ? Cette question aurait mérité, partout en France, un sérieux examen depuis que la restructuration est en marche, et d'autant plus que, s'il faut revenir en arrière, il faudra du temps pour attirer des praticiens.

 

En trente-cinq ans, plus de 800 maternités ont fermé. Des raisons de sécurité ont été mises en avant. Mais c'était parfois pour faire des économies d'échelle, tout en l'habillant avec l'idée de qualité. Nous sommes certainement arrivés au terme de ce qui est possible sans dégâts.

 

De plus, la hiérarchisation des maternités, qui prennent en charge des grossesses plus ou moins à risques, a permis d'assurer dans la plupart des cas des prises en charge excellentes – on fait désormais naître et vivre des bébés de moins de 1 000 grammes. Mais il en a résulté un déclassement des maternités moins qualifiées. Cela a conduit à tort à ce qu'elles soient délaissées par les mamans, ce qui les a rendues non pérennes.

 

Un lien a été fait ce week-end entre stagnation de la mortalité périnatale et fermeture de maternités. Est-ce justifié ?

 

Il n'est pas sérieux d'établir une telle corrélation, car l'isolement géographique, mais aussi social et culturel, entre en compte dans la mortalité périnatale. Dans une étude de l'Insee de 2011, a été distingué comme facteur de surmortalité la grossesse multiple, l'origine africaine des mères (donc la pauvreté), le jeune âge, l'absence d'emploi, ou le fait de vivre dans une grande métropole... Que préconisez-vous? Il est grand temps de mettre en place un véritable aménagement sanitaire du territoire, en s'interrogeant sur d'éventuelles exceptions aux fermetures dans certaines zones. La situation est aussi pressante qu'elle l'était il y a cinquante ans pour la répartition des activités économiques. Il faut se donner les moyens de réfléchir dans un souci d'équité et d'intérêt général. Jusqu'à maintenant, ce sont plutôt les raisons électorales qui l'ont emporté dans les arbitrages

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Les manifestations, les occupations, les gestes spectaculaires, rien n'a pu arrêter la machine administrative:

Non à la fermeture de la maternité !

 

Pétition auprès de la population pour le maintien de la maternité

 

à l’hôpital George Sand de La Seyne-sur-Mer

 

Par cette pétition, les signataires entendent :

 

  • dire non au projet de fermeture de la maternité à l’hôpital de La Seyne-sur-Mer car il est contraire à toute logique d’aménagement équilibré et concerté du territoire, à l’heure où l’on parle en outre de Métropole ;

 

  • dire non au projet de fermeture de la maternité à l’hôpital de La Seyne-sur-Mer car il remet dangereusement en question le service public dans ses principes fondamentaux tels que l’égalité entre les usagers et la continuité du service de soins

 

  • dire non au projet de fermeture de la maternité à l’hôpital de La Seyne-sur-Mer car il dépersonnalise et bureaucratise le suivi des mamans

 

  • dire non au projet de fermeture de la maternité à l’hôpital de La Seyne-sur-Mer car l’état

 

des infrastructure de transport n’est pas à même d’assurer, de rassurer et de garantir la sécurité sanitaire

 

En outre, les signataires

 

  • considèrent que cette fusion met à bas l’expertise technique développée et reconnue par la maternité de La Seyne en matière de naissance
  • considèrent que ce projet ne garantit pas une meilleure qualité de soin et de suivi
  • considèrent qu’un tel projet aurait nécessité une plus grande concertation des professionnels de la santé, des usagers et des élus locaux

 

 Les signataires de la pétition :

 

  • demandent fermement au Président du Conseil d’Administration de revenir sur ce projet de suppression de la maternité
  • décident de faire porter cette pétition sur le bureau de l’Assemblée Nationale par le député de la circonscription
  • --------------------------------------------

 

 Plusieurs maternités parisiennes ont déjà été fermées et plusieurs autres sont menacées.

Le président de l'association des médecins urgentistes de France, Patrick Pelloux, estime de son côté sur BFMTV que ce drame est le fruit d’un manque de moyens, rappelant que le nombre de maternités est passé de 1.350 à 550 depuis 1974

possible fermeture de la maternité de saint antoine, venez signer la pétition!

Bonjour,

Je suis infirmière et je travaille à la maternité de l'hôpital Saint Antoine (Paris XIIème) depuis 7 ans.
Depuis les vacances, nous avons entendu des rumeurs comme quoi elle devrait peut-être fermer...
Et là, depuis 15 jours, tout s'accélère... Le projet de l'AP-HP est de faire des méga maternités avec 6000 accouchements par an alors que St antoine n'en fait "que" 2500. Sauf que pour le moment les autres maternités de Paris ne pourront pas accueillir les femmes enceintes qui devaient venir chez nous!


J'ai tourné pour FR3, il y a plus de 20 ans, dans la maternité de Saint-Antoine. C'était déjà à l'époque

ce que nous appelions entre nous: " une usine à bébés" tellement le nombre de salles et de lits était important. Comment imaginer que l'on puisse penser à fermer une telle maternité sans risque?

Et les catastrophes se produisent. Ce sont des drames pour les parents et aussi des drames pour les sages-femmes.

Mireille Jospin était heureuse de me dire qu'en 40 ans de métier et après plus d'un millier d'accouchements elle " n'avait perdu aucune femme et aucun bébé".

Perdre une femme ou un bébé, pour une sage-femme, est un drame.

Honte à ceux qui  obligent les sages-femmes à travailler dans des conditions inhumaines!

Honte au gouvernement qui gaspille de l'argent dans des guerres inutiles au lieu de l'investir dans la santé!

J'imagine la colère de toutes les sages-femmes et de toutes les femmes qui voient les hommes affirmer leur puissance dans la violence plutôt que dans la vie.


  

 

 

 

 

 

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