25 novembre 2008
TOUT VA TRÈS BIEN. 24
TOUT VA TRÈS BIEN. 24
25 novembre 2008
RETOUR DE CHYPRE
Une semaine dans cette île “ bradée” aux touristes pour avoir une impression de ce que vit aujourd’hui le peuple chypriote.
Ce peuple a été victime d’une histoire tourmentée provoquée par l’invasion de tous les impérialismes de l’histoire: les Grecs, les Romains, les chevaliers des croisades chrétiennes, les Gênois, les Vénitiens, les Ottomans, les Anglais, les Américains derrière les colonnels grecs et aujourd’hui l’armée turque.
Dans cette situation difficile de ni guerre ni paix le peuple essaie de survivre en vendant sa seule ressource: le soleil.
Des hôtels et des maisons avec piscine ( dans ce pays sans eau!), construits à la va vite, dans une architecture lamentable, en plein milieu de terrains vagues désertiques, permettent de faire du fric avec les Anglais dans la région de Pafos et les Russes dans la région de Limassol.
C’est triste de voir l’urbanisme des vieillles villes détruit par le clinquant des magasins, des restaurants et des publicités mais c’est encore plus triste de voir les habitations abandonnées et en ruine le long du mur appelé “ ligne verte” dans la ville de Nicosie.
On comprend que ce peuple entreprenant essaie par tous les moyens de survivre mais on constate que la conséquence est la destruction d’un pays, d’un mode de vie, d’un patrimoine précieux.
Seuls points positifs et encourageants:
En faisant des trous pour construire on découvre les restes d’habitations grecques et romaines avec de superbes mosaïques. Les archéologues peuvent ensuite travailler.
En cherchant les moyens de produire de l’énergie on développe à grand échelle l’énergie solaire. Chaque maison a sur son toit sa réserve d’eau et son panneau solaire.
Il y aurait bien sûr beaucoup d’autres choses à dire mais l’impression générale est celle d’un pays occupé par les armées: turques, chypriotes, anglaises et de l’ONU, et d’un peuple qui est obligé de vendre son pays pour survivre.
LES “ TERRORISTES” FRANçAIS
Je me suis demandé en rentrant où en était le jugement des “briseurs de caténaires” de la SNCF, arrêtés avant mon départ pour Chypre.
Les médias les ont oubliés et je n’ai pas eu d’information.
Je viens de recevoir aujourd’hui cette
Lettre ouverte des parents des neuf mis en examens du 11 Novembre
Dimanche, 23 Novembre 2008
Lorsque la cacophonie s'accorde pour traîner dans la boue une poignée de jeunes emmurés, il est très difficile de trouver le ton juste qui fasse cesser le vacarme; laisser place à plus de vérité.
Certains médias se sont empressés d'accréditer la thèse affirmée par la
ministre de l'intérieur dans sa conférence de presse, alors que les
perquisitions étaient en cours :
Les personnes arrêtées étaient d'emblée condamnées.
Personne n'aura pu rater l'épisode de "police-réalité" que nous avons
tous subi la semaine passée. L'angoisse, la peur, les pleurs nous ont
submergé et continuent à le faire. Mais ce qui nous a le plus blessés,
le plus anéanti, ce sont les marées de mensonges déversées. Aujourd'hui ce sont nos enfants, demain ce pourrait être les vôtres.
Abasourdis, nous le sommes encore, paralysés nous ne le sommes plus. Les quelques évidences qui suivent tentent de rétablir la vérité et de faire taire la vindicte.
Les interpellés ont à l'évidence bénéficié d'un traitement spécial,
enfermés pendant 96 heures, cela devait faire d'eux des personnes hors normes. La police les suspecte d'être trop organisés, de vouloir
localement subvenir à leurs besoins élémentaires, d'avoir dans un
village repris une épicerie qui fermait, d'avoir cultivé des terres
abandonnées, d'avoir organisé le ravitaillement en nourriture des
personnes âgées des alentours. Nos enfants ont été qualifiés de
radicaux. Radical, dans le dictionnaire, signifie prendre le problème à
la racine. A Tarnac, ils plantaient des carottes sans chef ni leader.
Ils pensent que la vie, l'intelligence et les décisions sont plus
joyeuses lorsqu'elles sont collectives.
Nous sommes bien obligés de dire à Michelle Alliot-Marie que si la
simple lecture du livre "L'insurrection qui vient" du Comité Invisible
fait d'une personne un terroriste, à force d'en parler elle risque de
bientôt avoir à en dénombrer des milliers sur son territoire. Ce livre,
pour qui prend le temps de le lire, n'est pas un "bréviaire terroriste",
mais un essai politique qui tente d'ouvrir de nouvelles perspectives.
Aujourd'hui, des financiers responsables de la plus grosse crise
économique mondiale de ces 80 dernières années gardent leur liberté de mouvement, ne manquant pas de plonger dans la misère des millions de personnes, alors que nos enfants, eux, uniquement soupçonnés d'avoir débranchés quelques trains, sont enfermés et encourent jusqu'à 20 ans de prison.
L'opération policière la plus impressionnante n'aura pas été de braquer
cagoulé un nourrisson de neuf mois en plein sommeil mais plutôt de
parvenir à faire croire que la volonté de changer un monde si parfait ne
pouvait émaner que de la tête de détraqués mentaux, assassins en
puissance.
Lorsque les portes claquent, nous avons peur que ce soient les cagoules qui surgissent. Lorsque les portent s'ouvrent, nous rêvons de voir nos enfants revenir.
Que devient la présomption d'innocence?
Nous demandons qu'ils soient libérés durant le temps de l'enquête et que soient évidemment abandonnée toute qualification de terrorisme.
PS: Nous tenons à saluer et à remercier les habitants de Tarnac qui
préfèrent croire ce qu'ils vivent que ce qu'ils voient à la télé.
www.comite-visible.info
www.soutien11novembre.org
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