Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
bonnesbobines
bonnesbobines
Publicité
bonnesbobines
Archives
Visiteurs
Depuis la création 266 616
8 juillet 2008

TOUT VA TRES BIEN. 13

TOUT VA TRES BIEN .13

8 juillet 2008

INGRID BETANCOURT

Ingrid Betancourt a enfin été libérée, après plus de 6 ans de détention dans la jungle colombienne, et tout le monde est heureux de la voir revenir à la liberté en bonne santé physique et mentale.

Les conditions de sa libération ne sont pas encore révélées. Seule la version du président colombien, homme de main des Etats Unis, a été donnée dès l'annonce de son exfiltration et les journalistes annonçaient cette « victoire » sans aucune précaution le matin même.

Heureusement qu'après deux ou trois jours, des journalistes suisses, suivis par d'autres qui ont eu honte de s'être laissés piéger par la version officielle, commencent à enquêter.

Mais il leur suffirait de lire le livre du journaliste colombien Hernando Calvo Ospina: COLOMBIE: DERRIERE LE RIDEAU DE FUMEE. HISTOIRE DU TERRORISME D'ETAT.

( Editeur: Le temps des Cerises) Préface d'Ignacio Ramonet, pour comprendre le rôle que les Etats Unis, avec l'aide des services secrets israéliens, ont pu jouer, dans la lutte contre une résistance qui dure depuis 50 ans et donc dans la libération des otages.

Je disais dans un précédent texte sur mon blog que s »il » voulait obtenir la libération d'Ingrid Betancourt, « il » devrait s'adresser à son copain Bush. Et je crois que c'est exactement le marché qui a été passé: un alignement complet de la France sur la politique de Bush, y compris en Afghanistan et pourquoi pas en Irack, en échange d'un petit coup de main en Colombie.

Quand la véritable histoire des luttes en Colombie sera écrite et que l'on connaîtra le rôle des différents services secrets, on pourra comprendre comment les intérêts des puissants sont liés contre un peuple qui n'en finit pas de souffrir et de mourir.

« SES REFORMES »

C'est avec un grand sourire ironique qu »il » a annoncé devant une salle de patrons que grâce à lui les grêves n'avaient plus aucun effet sur la vie quotidienne des Français.

Après la casse du code du travail, de l'audiovisuel public, du service de santé, du domaine judiciaire et du domaine militaire, a-t- »il » conscience du danger?

Il semblerait que non.

On peut s'interroger sur le caractère de cet homme qui ne pense qu'à braver l'adversaire jusqu'à la chute qui ne manquera pas d'arriver. Qu'espère-t-il tirer de ce combat inutile et perdu d'avance? Richesse ? Gloire?

Je crois avoir trouvé une idée dans le livre de Roberto Saviano: GOMORRA. DANS L'EMPIRE DE LA CAMORRA.

L'auteur décrit un camorriste type de la nouvelle génération, bien loin des codes d'honneur de l'ancienne mafia sicilienne:

«  Voilà ce qu'il faut faire pour être reconnu comme le chef, pour atteindre le coeur des gens.Il faut savoir se servir de l'écran, des journaux, il faut savoir nouer son catogan. C. incarne à la perfection le nouvel entrepreneur du Système, l'image d'une nouvelle bourgeoisie qui s'est libérée de toute entrave, mue par la volonté implacable de dominer chaque secteur du marché, de mettre la main sur tout. De ne renoncer à rien.Faire un choix ne veut pas dire qu'on restreint son champ d'action, qu'on se prive d'autres possibilités. Pas pour ceux qui voient dans la vie un espace où tout est à conquérir, au risque de tout perdre. Ca veut dire être conscient qu'on peut être arrêté , mal finir, y laisser la peau. Mais pas renoncer. Vouloir tout et tout de suite, s'en emparer maintenant. C'est la force de l'attrait qu'incarne C.....

Etre au coeur de l'action, au centre du pouvoir. Tout utiliser comme un simple moyen et n'avoir que soi pour fin. Ceux qui prétendent que c'est immoral, qu'il ne peut y avoir d'existence humaine sans éthique, que l'économie doit avoir des limites et obéir à des règles, ceux-là n'ont pas réussi à prendre le pouvoir, ils ont été vaincus par le marché.L'éthique est le frein des perdants, la protection des vaincus, la justification morale de ceux qui n'ont pas su tout miser et tout rafler...

La logique de l'entreprenariat criminel et la vision des parrains sont empreintes d'un ultralibéralisme radical. Les règles sont dictées et imposées par les affaires, par l'obligation de faire du profit et de vaincre la concurrence. Le reste ne compte pas. Le reste n'existe pas.....

Lettre d'un jeune camorriste: « Moi je veux devenir un parrain, je veux avoir des centres commerciaux, des boutiques et des usines, je veux avoir des femmes. Je veux trois voitures, je veux que les gens me respectent quand je rentre quelque part, je veux des magasins dans le monde entier. Et puis je veux mourir. Mais comme meurent les vrais, ceux qui commandent pour de bon. Je veux mourir assassiné »

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité