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21 avril 2008

SANDOR MARAI, MERCI

SANDOR MARAI, MERCI 21 avril 2008 Quand je préparais un voyage en Hongrie j’avais acheté des livres du seul auteur hongrois que je trouvais à la Fnac: Sandor Marai. Je termine, au retour du voyage, la lecture des CONFESSIONS D’UN BOURGEOIS. C’est un livre enrichissant. Sandor Marai, retrace la vie de sa famille mais aussi la sienne, au début du xxème siècle, jusqu’à la veille de la seconde guerre mondiale. Journaliste, il quitte la Hongrie et vit en Allemagne, en Italie, en France et en Angleterre, dans les années 30, la période où les populations sortaient d’une guerre et s’apprêtaient à entrer dans une autre guerre. Son sens aigu de l’observation des moeurs de chaque peuple est intéressante. Voici ce qu’il écrit quand il arrive à Paris, dans le quartier Montparnasse: “ Les Français haïssaient les étrangers.... tout en continuant à s’enrichir, ils s’acharnaient contre ceux qui arrondissaient leur fortune. Dans les meilleurs restaurants, les maîtres d’hôtel nous traitaient avec un mépris condescendant. Après avoir fait don au monde d’une grande civilisation, les Français semblaient se replier sur eux-mêmes; la nation de Voltaire et de Danton se vouait entièrement au culte de l’argent, avec une avidité et une brutalité souvent effrayantes.... Seuls les Anglais trouvaient quelquefois grâce à leurs yeux; les Allemands, eux, restaient toujours des Boches; quand au reste, Grecs, Yankees ou Hongrois, ce n’était que sales métèques aussi louches que suspects”. Est-ce bien différent aujourd’hui? Il n’y avait pas encore les Arabes et les Noirs contre lesquels pourront s’acharner les Français mais aussi les anciens immigrés “ assimilés” et devenus parfois plus racistes que les Français “de souche”. Sandor Marai, venu en France pour 6 semaines, y restera 6 ans et écrira de nombreux articles sur notre pays dans le grand journal allemand: Frankfurter Zeitung. Ce serait intéressant de les relire. Son analyse de la situation sociale et politique de cette époque pourrait nous éclairer.
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