MARCEL AMONT

MARCEL AMONT 1 mars 2008 J’avais vu Marcel Amont, aujourd’hui âgé de plus de 80 ans, dans une émission de variété où il parlait de sa veillesse. J’avais été impressioné par sa vitalité, son humour, sa philosophie de la vie. Aujourd’hui je lis dans le dernier numéro de l’Union Pacifiste un bel article sur lui, résumé d’une émission de Radio Libertaire: “Si vis pacem”, animée par René Burget et Gérard Durand. Et là je découvre, avec grand plaisir, que ce chanteur comique est un pacifiste. Il parle de son père béarnais: “ Mon père, paysan pauvre et orphelin à sept ans, sans certirficat d’études, mais bon autodidacte, s’était formé dans les mouvements syndicaux. Ce charpentier couvreur réflêchissait par lui-même. Il était envoyé à dix-sept ans au chemin des Dames ( guerre 1914). Aussi, évoquer devant lui le général Nivelle le faisait bouillir de colère. Les commémorations et les poilus à médailles ne lui arrachaient qu’un cri: “ Bande de cons, va!” Lui, il avait même refusé la gnole avant de monter à l’assaut, car il voulait savoir ce qu’il faisait. Comme Brassens, dont le père Jean-Louis avait fait 14-18, j’ai glissé, dès ma plus tendre enfance, sur la pente naturelle du pacifisme. D’ailleurs, l’hypocrisie du patriotisme, le culte du drapeau, ce n’est pas mon truc.” Marcel Amont nous fait savoir aussi qu’il a écrit des chansons pacifistes, mais qu’il n’a pas pu les chanter en scène car ça ne collait pas avec son image de comique. Il est pourtant heureux d’avoir réussi à faire rire les gens et à leur rendre la vie plus douce. Comme l’ami Mouna qui faisait passer ses idées par le rire. Deux belles photos de Marcel Amont avec Georges Brassens complètent l’article de l’Union Pacifiste. Que du bonheur! comme disent les jeunes. Et une pause joyeuse dans les SARKONNERIES qui nous accablent tous les jours.