SARKONNERIES 47

SARKONNERIES 47 7 février 2008 Au moins 150 morts et un millier de blessés, tel est le triste bilan du bras de fer entre le président du Tchad Idriss Déby et le petit Nicolas. L’armée française laisse arriver les rebelles dans Djaména, les regarde faire des victimes civiles dans la population tchadienne et menacer d’Idriss Déby. Ce dernier refuse de céder mais doit accepter les conditions dictées par la puissance postcoloniale: déploiement de forces militaires européennes, essentiellement françaises, à la frontière du Tchad et grâce pour les membres de l’Arche de Zoë. De qui se moque-t-on? Quand on soupçonne que toute cette agitation militaire ne s’explique que par la rivalité entre la Chine et l’Occident pour le pétrole du Darfour, c’est cher payé en vies humaines. J’attendais des informations cette semaine dans le Canard. Rien de précis pour l’instant car ils attendent bien-sûr d’avoir des preuves à fournir. Mais il est évident que les services secrets, chers à Foccart et à Pasqua, sont encore bien actifs dans cette zone de l’Afrique. Le petit Nicolas commence quand même à reculer. Deux jours de manifestation ont suffit aux taxis pour faire annuler les propositions du rapport Attali, mais un chauffeur disait ce soir, à la télé: “ on s’attend à un coup de poignard dans le dos après les élections municipales”. Même chose que pour les OGM après le Grenelle de l’Environnement. Le sénat décide que les cultures de maïs OGM pourront se faire en plein champ et que les faucheurs seront lourdement condamnés. Décidément rien n’est jamais acquis avec le petit Nicolas et la méfiance est de rigueur.