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23 décembre 2007

SARKONNERIES 35

SARKONNERIES 35 23 décembre 2007 Sarkoléon est allé en Afghanistan apporter un cadeau de Noël à nos braves soldats: la promesse de quelques chars Leclerc et la venue prochaine du porte avions Charles de Gaulle. Il n’est resté que 6h30 sur le sol afghan et a dit: “ Le monde ne peut pas perdre la guerre contre le terrorisme”. Comme si le terrorisme était un ennemi identifié. On sait depuis toujours que le terreau du terrorisme est d’abord la misère, ensuite la désespérance et enfin l’ignorance: aucune lutte ne se gagne définitivement par la violence. Ce n’est pas avec les centaines de tonnes de matériel militaire le plus sophistiqué que l’on pourra résoudre le problème du terrorisme. Sarkoléon le sait aussi bien que les autres. Mais comme il faut tester et écouler du matériel français lourd dont personne ne veut, il faut bien trouver une utilisation à cette quincaillerie. Alors le petit Nicolas joue les fiers à bras dans un pays où toutes les armées ont été vaincues. Les marchands d’armes se réjouissent. Les militaires gradés pourront toucher leurs primes et revenir vivants. Les pauvres ignorants qui se laisseront séduire par les offres de l’armée de métier risquent d’y laisser leur peau. Mais que vaut la vie d’un pauvre soldat français face aux intérêts des marchands d’armes? Et surtout que vaut la vie d’un pauvre villageois afghan face à la puissance occidentale?
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