SARKONNERIES 5

SARKONNERIES 5 31 août 2007 « Je veux supprimer 1 poste sur 2 de fonctionnaires qui partent à la retraite ». Gros succès de Sarko 1er devant l'assemblée des patrons. « Je veux ceci, je veux cela... » comme un enfant gâté qui s'adresse à ses parents censés pouvoir lui payer tout ce qu'il demande. Le budget de la France, pays riche, n'est pas inépuisable et Sarko s'emploie à l'utiliser à son profit et aux profits des ses amis, les partons riches, qui l'ont élu. Illustration de la casse du service public: aujourd'hui, à Saint Vincent sur Jabron, petit village isolé et désertifié des Alpes de Haute Provence. Ma mère reçoit un coup de téléphone de Chronopost. « Nous avons un colis à vous livrer. Est-ce que vous ne viendriez pas à Sisteron? Nous pourriez ainsi récupérer votre colis » Sisteron est à 20 Km de Saint-Vincent. Ma mère, 87 ans, ne conduit plus. Faut-il qu'elle aille chercher elle-même un paquet venu de Corée du Sud et qui doit soit disant être livré dans les 12 heures? Je demande donc au jeune homme de livrer le colis à domicile et de se débrouiller pour trouver la personne dans le petit village. Un camion arrive 20 minutes plus tard avec deux hommes à bord pour livrer une enveloppe. Quand je fais remarquer qu'ils ne font que leur travail le patron me dit: « Vous savez combien ça nous coûte pour venir jusqu'ici? » Bien sûr que je ne veux pas le savoir mais si je fais le calcul du prix de l'expédition et du coût de 40 Km de route avec un camion et deux personnes à bord, je peux constater qu'ils perdent de l'argent. Alors, dans un an ou deux, quand cette société aura fait la preuve que, sans voler les clients, elle ne peut pas gagner d'argent, le patron fermera la société ou la fera subventionner par le Conseil Général ou les communes. Moralité le client payera deux fois: 1 fois pour le service et 1 fois avec ses impots locaux. Et il n'aura pas le choix car, s'il veut continuer à vivre dans sa maison et ne pas être complètement isolé il lui faudra payer. Voilà le résultat de la casse du service public. Voilà ce qui attend les nouvelles générations.