NI ARMES NI LARMES

NI ARMES NI LARMES 2 AVRIL 2007 “ Ni armes, ni larmes” c’est le dernier slogan lancé par Georges Krassovsky dans son journal: “ Esprit libre”. Le titre de l’article est: “ Une lueur d’espoir”. Et pourtant! J’ai vu avant-hier soir deux sujets identiques ou presque, dans les journaux télévisés de TF1 et France 2, sur les avions Rafale de Dassault, en action en Afghanistan, pour larguer des bombes américaines de 250 kg. Après quelques vues au sol sur l’embarquement de ces belles armes et quelques commentaires louangeurs sur les meilleurs avions du monde, après quelques vues aériennes certainement fournies par le service communication de Dassault, arrive la partie intéressante: la descente des pilotes qui viennent de larguer leurs bombes. Commentaire du journaliste sur les images de dos du pilote qui rejoint sa base: “ Le pilote n’a pas voulu parler au retour de cette pénible mission qui a duré 6 heures”. Notre question: pourquoi? Soit c’est un militaire réfractaire qui balance ses bombes dans le désert pour s’en débarasser et qui ne veut pas perdre son emploi. Soit c’est un tueur qui sait combien ses armes peuvent éliminer d’êtres humains et qui se cache car il est tourmenté par sa conscience. Soit c’est un homme qui a envie de pisser. Dans tous les cas c’est un militaire qui mérite un adjectif que je laisse deviner au lecteur. Ce qui n’enlève rien à la naïveté du journaliste qui joue le jeu et se laisse berner par la maison Dassault. De toute façon c’est le contribuable français qui paye l’avion, le salaire du militaire, le voyage du journaliste mais qui économise peut-être la bombe à la charge du contribuable américain.