TRAVAIL

TRAVAIL 28 octobre 2005 J'ai fini le montage du film sur Jean-Baptiste André Godin. Comme d'habitude il a fallu faire des choix et sacrifier des éléments qui me semblaient importants mais qui enlevaient de la consistance et de la cohésion à l'idée principale du film: l'idéologie d'André Godin sur le travail et les conditions sociales du travailleur. J'ai donc dû abandonner quelques réflexions de Robert Castel, sociologue, sur la "liberté" du travail au XIXème siècle et "l'injustice sociale" du XXIème siècle. Je retrouve ces idées aujourd'hui dans un article du Monde Diplomatique, concernant les idées libérales de l'Europe et la casse des services publics. Comme au XIXème siècle où le contrat de travail entre le travailleur "libre" et l'employeur était faussé par le fait que le travailleur était poussé par le besoin de travailler pour avoir un peu d'argent et devait donc accepter les conditions de l'employeur, aujourd'hui, on détruit toutes les conventions collectives pour revenir à un "dialogue social" individualisé qui consiste à proposer au travailleur "libre" des conditions qu'ils ne peut pas refuser puisqu'il est toujours poussé par le besoin, et de plus en plus. C'est ainsi que la durée du travail, autrefois réglementée après de longues luttes ouvrières, est aujourd'hui remise en cause partout. Il s'agit " d'assouplir", même dans la fonction publique, la durée du travail, pour pouvoir imposer, sans en avoir l'air, des heures supplémentaires, aux personnes qui voudront préserver leur emploi. C'est une nouvelle façon d'empêcher les travailleurs de demander de meilleures conditions de travail. On leur demande, non seulement de la productivité, mais de la souplesse pour être disponibles à tout moment. Ce serait aussi une méthode pour donner du travail à chacun et lutter contre le chômage. Mais on connaît déjà le résultat négatif. Les chiffres du chômage étant complètement artificiels, on ne peut pas faire confiance aux résultats annoncés par les gouvernements. J'ai apprends aussi une bien bonne dans un autre article du Monde Diplo. En Angleterre où soit disant le chômage est bas, les méthodes ont été tellement violentes pour faire sortir des chômeurs des statistiques que les handicapés sont passés en quelques années de 500.000 à 2,5 millions. Exclus des aides sociales du chômage, les travailleurs sans travail se sont faits accepter comme handicapés " du travail". Le résultat est le même pour les finances de l'état, mais la vitrine est meilleure pour l'économie britannique. Malgré tous ces tours de passe passe la pauvreté ne cesse de progresser dans le monde et les riches ne cessent de s'enrichir.