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21 octobre 2005

PRIVATISATION

PRIVATISATION 21 OCTOBRE 2005 "Privatisation", le mot qui fait peur aujourd'hui. Et c'est normal puisqu'il est synonyme de licenciement, de mauvaises conditions de travail, de profit maximum et de transfert. Les marins de la SNCM ( bâteaux corses) se sont battus et ont perdu. Les traminos de Marseille continuent à lutter aujourd'hui et risquent de perdre. Les employés des autoroutes, demain, "privatisés" se trouveront dans la même situation, comme le seront les employés de l'EDF et de GDF et comme l'ont été les employés de France Télécom et de la Poste. Les jeunes aujourd'hui ne se font plus d'illusions sur ce qui les attend. Une jeune employée du Crédit Lyonnais nous a fait comprendre hier qu'elle n'attendait plus rien de bon de l'avenir. Elle connaît déjà le sort qui lui est réservé et elle cherche à en rire. Mais j'espère qu'un jour ces jeunes auront l'occasion de renverser le tendance. C'est leur avenir qui en jeu. Nous avons vu hier le dernier film des frères Dardenne: " L'enfant". Toujours l'univers désespéré des frères Dardenne: des gens pauvres et désorientés qui ont perdu toute notion des valeurs de la dignité humaine. Dans ce film, un jeune perdu cherche même à vendre un bébé, pensant que c'est une marchandise comme une autre et que ça peut se remplacer comme n'importe quel objet. Dans notre monde où tout se vend et tout s'achète ( plusieurs autres exemples sont donnés dans le film) pourquoi devrait-on hésiter à vendre son enfant, ses parents ( pour expérimentation médicale par exemple) ou son voisin? La perte des repères vitaux, bien décrite dans ce film, est une caractéristique de notre époque. Ces gens sont capables de faire un mal horrible sans s'en rendre compte. On parle d'un fait divers en ce moment: un couple de jeunes parents surendettés a essayé de tuer ses trois enfants avant de se donner la mort. Ils n'ont pas complètement réussi leur coup et n'ont tué que leur plus jeune enfant. Ils sont très lourdement condamnés par un jury populaire et leur avocate dit qu'elle n'a pas réussi à expliquer que la société qui les a poussé à ces extrémités a aussi sa part de responsabilité. Mais ce serait remettre en cause tout le système qui nous est imposé. De tout temps les usuriers ont profité de la misère pour s'enrichir. On désapprouve les personnages de Balzac qui étaient clairement identifiés et décrits. Aujourd'hui c'est un système anonyme qui vous écrase et contre lequel on semble impuissant. Mais je pense qu'il faudrait peu de chose pour gripper le système, extrêmement fragile, contrairement à ce que l'on croit. Quand on voit l'impuissance des pays riches à faire face à une catastrophe naturelle on peut imaginer leur impuissance à réagir en cas de difficulté dans leur marche au profit.
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