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9 octobre 2005

DES AFRICAINS MEURENT DANS LE DÉSERT MAROCAIN

DES AFRICAINS MEURENT DANS LE DÉSERT MAROCAIN 8/10/2005 Ils ont parcouru des centaines de kilomètres, ils ont dépensé des fortunes, ils ont risqué plusieurs fois leur vie pour arriver vers notre "civilisation" et les Européens décident de les éliminer en faisant faire le sale boulot par les Marocains. Les images de la dispersion dans le désert marocain de ces centaines d'Africains, affamés, à bout de force, blessés, suppliant et implorant la pitié, sont révoltantes pour notre conscience d'occidental exploiteur. Quelques autorités européennes hypocrites font semblant de s'attendrir sur le sort de ces malheureux et les Espagnols, qui ont subi le même sort de la part des Français quand ils traversaient les Pyrénées pour fuir le fascisme de Franco, sont à la solde des Européens pour empêcher plus pauvres qu'eux de venir partager les moyens de survie. Mais comme les pays d'émigration comme l'Espagne ou l'Italie n'ont pas la cruauté nécessaire pour faire un travail de filtrage efficace, on va demander aux Marocains et aux Libyens de les remplacer, moyennant finance bien-sûr. Cela me rappelle un épisode de la deuxième mondiale: la bataille de Monte Cassino en Italie, en 1943, quand les Alliés remontaient l'Italie pour combattre les Allemands. Arrivés à Monte Cassino, un petit groupe d'Allemands, retranchés dans l'abbaye de Monte Cassino, empêchaient les armées d'avancer. Il fallait déloger cette poignée d'Allemands. Les Américains, les Anglais, les Français n'y arrivaient pas. Alors nos généraux ont utilisé les Marocains et beaucoup d'Africains que l'on désignait avec le même vocable. Ces soldats ont pris d'assaut la colline et la place forte au prix de nombreux morts. Pour les récompenser les chefs les ont laissé se servir dans les villages environnants. Naturellement ces soldats ont semé la terreur parmi les civils italiens et ont provoqué de nombreux drames, à tel point que plusieurs villages italiens ont érigé des monuments, après la guerre, non seulement contre "les maures" qui avaient égorgé leur population mais aussi contre les généraux français qui les avaient commandés. Plusieurs années après la guerre, le ressentiment contre les Français était encore grand. Un ami sculpteur italien, qui vivait sur la Côte d'Azur française, et avait épousé une Française, s'était rendu dans les années 1950 dans la région de Monte Cassino avec sa femme. Quand les Italiens ont entendu parler français dans l'autobus, ils ont fait arrêter l'autocar et ont demandé à cet ami italien de descendre avec sa femme. Ils n'avaient pas oublié les massacres et ne se trompaient pas d'ennemi. C'est à la France qu'ils en voulaient et leur colère était justifiée même si elle tombait sur quelqu'un qui n'y était pour rien, puisque cet Italien s'était caché près de la frontière pendant la guerre pour ne pas combattre, ni d'un côté, ni de l'autre. Un jour ces Africains, humiliés, bafoués, rejetés dans le désert comme des animaux pestiférés se révolteront. Un jour les Occidentaux ne pourront plus se rendre dans leur pays sans courir de risque et ce sera un juste retour de bâton. Il ne sera pas possible de continuer à partager entre nous les richesses que nous avons acquises en les pillant ou en les faisant travailler pour nous. Et les Marocains aussi demanderont leur dû quand ils comprendront qu'ils ont servi d'instrument à la répression et qu'ils seront eux aussi victimes de cette répression. Jean-Baptiste André Godin, sur lequel je fais un film en ce moment, demandait déjà, en 1886, quand il était député, que les frontières de l'Europe ne soient plus que des frontières administratives comme les limites de nos départements. Aujourd'hui il faudrait étendre sa proposition à toute la planète. Si nous ne savons pas traiter toute la population mondiale avec la même attention et le même respect que les Occidentaux les plus riches, nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis.
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