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11 septembre 2005

LOUISIANE, 11 SEPT.2005

LOUISIANE 11 septembre 2005 Date anniversaire pour le Chili (mort de Salvadore Allende en 1973) et pour les USA (attentat à New York en 2001). D'après les dernières informations sur la catastrophe qui a touché la Louisiane il y a plus d'une semaine on ne sait toujours pas combien il y a de victimes. Les autorités ( lesquelles? on ne les voit pas!) annoncent un peu plus de 300, les humanitaires prévoient plusieurs milliers. La différence est énorme et fait penser au nombre de victimes du génocide au Rwanda ( entre 500.000 et 1 million) ou au nombre des victimes civiles de la guerre en Irack ( plusieurs milliers "environ"). Comment se fait-il que les victimes des pays riches soient comptées à l'unité et que les victimes des pays pauvres soient comptées par milliers. Et les victimes pauvres des pays riches, comme les Noirs de Louisiane, sont aussi comptées par milliers. Cette imprecision dans le nombre des victimes ne se retrouve pas dans les indices boursiers qui sont examinés à la loupe et communiqués régulièrement pour tranquilliser le Marché. En effet la question n'est pas: que vont devenir toutes ces personnes déplacées? La question est: est-ce que l'économie des USA va être affectée par une catastrophe naturelle qui a touché les infrastructures pétrolières? Faut-il maintenir ses capitaux aux USA ou les déplacer provisoirement ailleurs? Parce que les hommes d'affaires savent bien que ce genre de catastrophe est une aubaine pour eux. Il faudra reconstruire et des fortunes vont pouvoir se constituer sur le malheur et la misère des gens. Ce n'est pas un phénomène nouveau. Lorsque je faisais le film avec Mouna, à Paris, en 1989, Mouna, qui avait été en contact avec le marché noir à Paris pendant la guerre pour survivre, me montrait tous les grands restaurants parisiens, aujourd'hui encore très prospères, qui s'étaient installés grâce au marché noir. Mais le fait que l'argent soit plus important que la vie humaine reste révoltant. Robert Castel sociologue, auteur de LES METAMORPHOSES DE LA QUESTION SOCIALE, que j'ai interrogé pour un film sur ANDRE GODIN, dit que le capitalisme industriel est en train de mourir et qu'une nouvelle forme de capitalisme est en train de naître. Peut-être un capitalisme financier qui n'aura plus besoin du travail. L'incertitude crée une insécurité mondiale qui provoque une grande peur chez tous les citoyens. Les hommes semblent retourner à leurs instincts premiers: survivre en éliminant les plus faibles. Tous ces gens pauvres qui disparaissent ne gênent pas beaucoup l'économie parce qu' ils étaient plus une charge qu'un bénéfice. Au secours Jacquard! Que pouvons-nous faire?
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