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18 juin 2005

BARBOUZE du Général de Pierre Lemarchand

18 juin 2005 "BARBOUZE" du général, livre de Pierre Lemarchand Intéressant de parler de ce livre le jour du 18 juin. Comment un jeune résistant décide de se ranger du côté des gaullistes pendant la guerre mais ne souhaite pas rejoindre Londres car il n'a pas l'esprit militaire et comment il devient un inconditionnel du général après la guerre. Ce compagnon fera tout pour que de Gaulle revienne au pouvoir après 1947 et fera tout pour le défendre contre l'OAS. C'est en Algérie, lorsqu'il deviendra le chef des "barbouzes", qu'il s'illustrera tout en restant dans l'ombre. Mêlé, involontairement, à l'affaire Ben Barka puis à l'affaire Markovic, il devra cesser ses activités politiques. A presque 80 ans il décide de parler, surtout pour se disculper des affaires mais aussi pour montrer que les inconditionnels du général, prêts à risquer leur vie pour le défendre, n'étaient pas très nombreux. Moins nombreux que tous les profiteurs qui se sont enrichis sous son règne et qui continuent à se prévaloir de lui pour mener une politique qui n'a plus rien à voir avec le gaullisme de la Libération. Je n'ai jamais été gaulliste car je n'ai jamais apprécié les militaires. Mais il y avait chez de Gaulle un dissident, un contestataire, un original presque un marginal, qui a marqué une génération de jeunes pendant la guerre et beaucoup d'étrangers. C'est dans les pays étrangers que j'ai pris la dimension du personnage. Lors de mon premier voyage au Liban, dans les années 60, je logeais dans un quartier très populaire, chez un instituteur engagé. Tous les petits enfants, dans la rue, sachant que j'étais Français, m'appelaient "de Gaulle". Quelques années plus tard, pour me sortir des griffes de policiers turcs qui tentaient de nous dépouiller, un autre Français et moi, nous leur avons montré un portrait de de Gaulle qu'ils ont reconnu aussitôt et ont cessé de nous importuner. Je pourrais donner de nombreux autres exemples dans les DOM TOM ou ailleurs. Je comprenais alors que cet homme politique contre lequel j'avais crié, avec les autres en 68, " dix ans ça suffit", avait une dimension internationale et historique que je soupçonnais pas. A côté de tous les minus qui se réclament de lui, le personnage vaut la peine d'être réhabilité parmi ses opposants.
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